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Repérage
Les vendanges à l'ancienne

Les vendanges à l'ancienne

octobre, 1946
Louis Crettol
Pierre-Marie Epiney

En automne 1946, sans doute en octobre, la famille de Raymond et Lucie Crettol fait les vendanges. On peut voir le papa Raymond presser le raisin que verse son épouse Lucie dans la brante. Leur fille Monique présente le petit tonnelet à son papa.

Le père Louis Berclaz, - frère de Lucie, missionnaire à Madagascar, est justement de passage. Vouant une vraie passion pour la photographie, il aime immortaliser les moments clés de la vie de sa famille. En témoignent ces images qu'il développait lui-même.

Voici un autre cliché pris peut-être le même jour :

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Très belle évocation d'Hélène Zufferey :

Seaux, brantes, cuviers, fustes, tonneaux étaient sortis des caves, lavés, entassés devant la fontaine. Une excitation dans les rues et les maisons, les préparatifs de la vendange. Tout le village s'affairait, dos courbé à la vigne, petits et grands travaillaient. Le bruit sec du sécateur qui coupait les grappes, les raisins qui s'entassaient dans le tablier des vendangeuses qui n'avaient pas de seau, la récolte vidée dans la brante, les fruits broyé par une branche ramifiée qu’enfonçait Pierre par coups brefs, c'étaient les bruits de la récolte mêlés aux rires et aux cris de joie. Pierre grimpait sur l'échelle adossée à la fuste, se penchait prudemment et vidait la récolte dans l'entonnoir. Puis le tonneau plein de grappes broyées. Puis la première cuvée, les délices du jus de raisin commençant à fermenter. L'odeur du moût me saoulait puis une deuxième cuvée, avec le marc de raisin, à laquelle on ajouterait eau et sucre, moins fruitée, mince et plate, la piquette, boisson journalière des hommes. Triste vin qui se buvait trop !

© Hélène Zufferey, Simon l’Anniviard, 2018, Editions Favre

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