La Villa Romantica entourée d'un parc à la végétation luxuriante est promise à la démolition malgré une inscription, en novembre 2014, au recensement architectural avec la note 3. La maison de maître, inoccupée depuis des années et longuement squattée, était ainsi devenue un «objet intéressant au niveau local», qui méritait d'être conservée.

Cette maison de maître, construite en 1947 par le grand éditeur d'art Pierre Cailler (qui l'a habitée pendant une douzaine d'années) a été vendue l'an dernier par l'exécuteur testamentaire de sa dernière propriétaire à un entrepreneur de la place qui prévoit de la démolir pour construire un immeuble de 17 appartements haut de gamme, avec un parking souterrain pour dix-huit véhicules et deux places de parc extérieures.

L'octroi du permis de démolition avait donné lieu à un vigoureux débat public, vingt-cinq Conseillères et Conseillers communaux, soutenus par une pétition signée par 227 citoyens, ayant exhorté la Municipalité à assurer la préservation de la Villa Romantica et de son parc aux arbres centenaires. Au terme de plusieurs mois de réflexion, la Commune a finalement autorisé la démolition du bien, mais à la condition que son propriétaire revoie son projet d'immeuble, le premier lui ayant été refusé.

Actuellement une nouvelle mise à l'enquête propose un bâtiment de 6 niveaux avec 17 appartements haut de gamme et l'abattage de tous les arbres protégés.

Lieu de rencontres mémorables, la maison a vu défiler en ses murs de nombreuses personnalités du monde des arts et des lettres.

Une page s'est tournée, la villa Romantica a disparu sous les pelleteuses et autres machines de chantier. Le petit coin de verdure s'est transformé en un vaste terrain vague. Dans quelques mois l'ancienne maison de maître fera place à un immeuble de 17 appartements haut de gamme, avec un parking souterrain.

Sources : Le Régional, 4 septembre 2014, Journal 24 Heures, 9 juin 2015

22 mai 2023