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Sierre, les vendanges

Sierre, les vendanges

25 avril 1919
Gaston Zufferey, phot. éditeur. Sierre, coll PM Epiney
Pierre-Marie Epiney

Cette carte postale a été postée à Sierre en avril 1919 à destination du Locle.

Son auteure écrit de la villa Flora "dans un pays de soleil" où "j'ai pu faire de bonnes heures d'air et de soleil sur ma chaise longue".

A l'époque, Sierre était connue comme station "climatérique".

J'en veux pour preuve deux extraits du discours prononcé par M. le Dr G. Schacht, médecin praticien, dans le cadre de la Société Murithienne de botanique du Valais en 1870 :

"La situation de Sion est déjà meilleure; celle de Sierre est la meilleure (sans froisser personne), réunissant tous les avantages du climat valaisan.
(...) Le climat de Sierre doit donc être considéré, en résumé, comme très agréable et très-sain.
(...) Le climat de Sierre doit donc être considéré, en résumé, comme très agréable et très-sain."

D'autres images de Gaston Zufferey à cette page :

Au sujet des vendanges à Sierre, voir aussi :

Très belle évocation d'Hélène Zufferey :

Seaux, brantes, cuviers, fustes, tonneaux étaient sortis des caves, lavés, entassés devant la fontaine. Une excitation dans les rues et les maisons, les préparatifs de la vendange. Tout le village s'affairait, dos courbé à la vigne, petits et grands travaillaient. Le bruit sec du sécateur qui coupait les grappes, les raisins qui s'entassaient dans le tablier des vendangeuses qui n'avaient pas de seau, la récolte vidée dans la brante, les fruits broyé par une branche ramifiée qu’enfonçait Pierre par coups brefs, c'étaient les bruits de la récolte mêlés aux rires et aux cris de joie. Pierre grimpait sur l'échelle adossée à la fuste, se penchait prudemment et vidait la récolte dans l'entonnoir. Puis le tonneau plein de grappes broyées. Puis la première cuvée, les délices du jus de raisin commençant à fermenter. L'odeur du moût me saoulait puis une deuxième cuvée, avec le marc de raisin, à laquelle on ajouterait eau et sucre, moins fruitée, mince et plate, la piquette, boisson journalière des hommes. Triste vin qui se buvait trop !

© Hélène Zufferey, Simon l’Anniviard, 2018, Editions Favre

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Pierre-Marie Epiney
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22 octobre 2015
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