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Eglise Ste-Anne

Eglise Ste-Anne

© Collection Anne-Dominique Genoud, Photo Perrochet, Lausanne
Michel Savioz

Les clochers de l'église se fondent dans le magnifique décor du vallon de Zinal, avec le Zinalrothorn, le Blanc de Moming et le Besso.

Ci-dessous dans les années 1970


Église d'Ayer, par Edmond Bornand, 1926

Edmond Bornand, originaire de Ste-Croix, est né dans cette ville le 19 février 1873. II a d'abord exercé avec succès la profession de photographe avant de se mettre à la peinture. Edmond Bornand exploita un atelier photographique à Lausanne, Place Pépinet 5 de 1896 à 1903, puis il déplaça son atelier au no 6 de la Place St-François où il reste jusqu'en 1909. Sa spécialité était la photographie de paysage ainsi que d'architecture. Le Musée historique de Lausanne possède un important fonds photographique d'Edmond Bornand. Artiste complet, il contribue à « L'écho des Alpes » en 1902. Il photographie l'ascension de l'Aiguille Javelle, 3434 m et rédige le compte rendu de la course. A cette époque, il est membre de la section des Diablerets du CAS. En 1920, il contribue à la réalisation de nombreuses vignettes et de photographies toujours pour « L'écho des Alpes » organe du Club Alpin Suisse. Le CAS possède un fonds photographique de plaques argentiques d'Edmond Bornand. Installé en 1920 à Yverdon, il y a fait construire une maison en 1928 à la rue des Moulins où il est décédé le 21 mai 1953. II avait épousé Louisa Michaud (1881-1938), sœur de Léon Michaud, une personnalité bien connue des Yverdonnois pour ses travaux d'historien. On peut supposer que cette relation familiale a orienté l'œuvre du peintre. Edmond Bornand, artiste aux dons multiples, homme sensible et méticuleux, s'est d'abord fait connaître comme photographe. Etabli à Lausanne au début du siècle, il se distingua aussi bien dans le portrait que par ses paysages de montagne, car il était bon alpiniste. Mais au bout de quelques années, la photo ne satisfaisait pas pleinement ses ambitions artistiques. Il fréquente alors l'Ecole des Beaux-arts, étudie le dessin et la peinture, puis s'oriente résolument vers l'aquarelle. De rapides progrès viennent récompenser son zèle. Il peint de très beaux paysages en Belgique, au Midi de la France et en Corse. Le peintre - alpiniste excellait dans l'art de l'aquarelle et de la peinture à l'huile et maîtrisait la technique de la gravure à l'eau-forte. II en est résulté une oeuvre pleine de poésie avec beaucoup de lumière. Son art était de faire vivre ou revivre un paysage, un coin de ville, une rue, une rivière sauvage…

Mais la guerre de 1914 l'oblige à rentrer en Suisse, et c'est à Yverdon qu'il passera les trente dernières années de sa vie. La ville et ses environs, la Thièle et les bords du lac seront ses sujets préférés ; pourtant son goût pour la montagne ne l'a pas quitté et il fera encore de nombreux séjours dans nos Alpes. Travaillant toujours d'après nature, il a abordé bien des sujets, de toutes ses œuvres se dégage une intense poésie. Ses peintures sont empreintes de sincérité, de délicatesse et de lumière. De nombreux Yverdonnois possèdent des œuvres de Bornand acquises lors de ses expositions. En 1954, l'imprimerie Henri Cornaz a édité « Le vieil Yverdon vu par le peintre Edmond Bornand » (actuellement volume épuisé). (D'après Daniel Wasner, Votre Musée No 23 et des renseignements recueillis auprès de la famille et des musées lausannois et yverdonnois.)

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