Ce que nous, (un groupe de parents, environs 50 personnes), revendiquions était juste que les organisateurs ajoutent le mot « commercial »…au titre de la manifestation.

Face au refus catégorique d'écrire « Premier salon commercial international de l'enfance et de la jeunesse à Lausanne », nous avons mené trois actions ;

• Obtenir que le service de l'enseignement cantonal vaudois et communal lausannois n'envoie pas systématiquement les élèves visiter ce salon ; ce que nous avons obtenu.

• Sensibiliser les parents qui emmenaient leur enfant à Kid. Nous étions à l'entrée des caisses, en distribuant des papillons d'information, en dialoguant avec les parents dont certains sensibles à nos arguments et d'autres nous traitants de noms d'oiseaux ; je crois pouvoir dire que notre objectif de faire réfléchir les parents dans cette consommation dont leur enfant était utilisé, a été atteint, mais n'a pas empêché une grande fréquentation de ce salon……

• Organiser un salon parallèle gratuit pour les familles et enfants, au casino de Montbenon ; deux jours de jeux, de bricolages, de spectacles de marionnettes, et de conférences et débats ; un véritable succès !

La presse avait couvert l'événement en utilisant des expressions "pseudos éducatives" mises dans le dossier de presse proposé par les organisateurs:

Le film de Bertrand Nobs, ci-dessous, montre bien la complexité de cette manifestation commerciale, ce sont les commentaires de certains enfants qui mettent le doigt sur l'aspect commercial de la démarche.

Film :

http://www.dartfish.tv/Presenter.aspx?CR=p33203c27287m1589311s2208850g3314650Durée :08: 21

Quelques années plus tard, grâce à une motion de Raymonde Caffari pédagogue, la ville de Lausanne a mis une priorité sur le réaménagement des places de jeux lausannoises pendant une durée de 10 ans !

Place de Milan.

Nous faisions partie des parents qui s'inquiétaient de l'utilisation de l'enfant faite dans la publicité à but commercial !

Le comptoir Suisse traversait une période de difficulté financière créé par un manque de fréquentation lors des dernières foires.

Dès les années 1975, la publicité destinée aux enfants a largement été médiatisée avec la bénédiction et même parfois le soutien de nos autorités fédérales cantonales et municipales. Ce secteur commercial a vite compris combien l'enfant était un concept commercial pour leur publicité conçu dans le but de faire des profits.

Près de nous en France, nombreuses publicités ont fait l'objet de plaintes de la part de parents contre certaines ; celle qui reste dans les mémoires, est celle de la marque « Tam Tam » pour des flans dont le slogan était : « ….(..) Le flan Tam Tam est meilleur que celui que fait ta maman..(..) » !

La marque a du retirer cette publicité des médias !

C'est aux états unis que des campagnes contre ces manifestations publicitaires ont commencés.

La philosophe Simone Weil ; http://fr.wikipedia.org/wiki/, y voit une menace directe contre la liberté d'opinion et une insulte à l'intelligence : « La publicité, par exemple, doit être rigoureusement limitée par la loi ; la masse doit en être très considérablement réduite ; il doit lui être strictement interdit de jamais toucher à des thèmes qui appartiennent au domaine de la pensée. ». Elle tendrait en outre à propager des stéréotypes, généralement discriminatoires (sexisme, racisme, etc.), contribuant à imposer une «pensée unique », normative et démobilisatrice.

Extrait Wikipédia

Quelques liens : http://www.nonpubenfants.org

Etude au Québec ; publicité destinée aux enfants, identifier la meilleure protection possible : http://www.option-consommateurs.org/documents/principal/fr/File/rapports/pratiques_commerciales/oc_ic_publicite_enfant_200804.pdf

Loi concernant la publicité qui s'adresse aux enfants de moins de 13 ans au Québec : http://www.opc.gouv.qc.ca/commercant/pratique-commerce/publicite-loi/publicite-enfant/