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Marius Borgeaud, peintre

Marius Borgeaud, peintre

14 mai 2013
Martine Desarzens
Martine Desarzens

Le promeneur trouvera cette plaque à l'avenue de Rumine 3 sur l'immeuble où Marius Borgeaud a vécu une partie de sa jeunesse.

Coïncidence curieuse, Marius Borgeaud est né dans une famille de notables vaudois en 1861, à la Muette, cette villa de Pully où s'installa Ramuz, un demi siècle plus tard.

http://www.notrehistoire.ch/group/pully/photo/11089/Il commence la peinture à l'âge de 40 ans seulement, après avoir dilapidé l'héritage laissé par son père. D'abord lié au mouvement impressionniste, il ne tarde pas à suivre sa propre voie, loin de toute école picturale. Borgeaud, qui vit entre Paris et la Bretagne, expose dans la capitale dès 1904. Il meurt en 1924, laissant un œuvre riche
de plus de 300 tableaux.

Peintre suisse parmi les plus cotés de sa génération aux côtés de Ferdinand Hodler et Félix Vallotton,

Georges Peillex propose sur l'œuvre de Borgeaud l'analyse suivante : « Le luminisme, sans aucun doute, est à la base de son esthétique. L'artiste est acquis à l'importance fondamentale de la lumière depuis longtemps et c'est en fonction d'elle que tout d'abord il s'intéresse à l'analyse de la couleur à la façon des impressionnistes, mais par la suite, lorsqu'il trouve sa propre manière d'interpréter le rôle des éclairages, il prendra le contre-pied de la technique d'un Pissarro. Il substitue à la lumière diffuse qui éclairait tout le tableau, un rayon de lumière projeté dans une certaine direction qui se glisse en larges surfaces et crée par opposition à lui-même des ombres opaques. Il atteint alors progressivement à de forts contrastes en même temps qu'il nettoie son tableau de tous les détails qui ne sont pas absolument indispensables. […] Les différentes intensités d'éclairage qui inspirent sa palette créent les plans successifs et commandent l'organisation de son tableau. Elles imposent aussi la pureté de la couleur, cette palette propre dont les effets se suffisent d'une simple confrontation de taches qui jouent entre elles et donnent au tableau une partie de son caractère. Les rouge, bleu, orange, ocre et brun alliés au noir dont il fait un grand usage, au gris et au blanc d'un large tablier, ce sont ses couleurs favorites ; elles suffisent à rendre un climat précis, la fraîcheur ambiante opposée à la chaleur estivale de l'extérieur et une certaine qualité de silence. La simplicité de ses tableaux empruntée pour une large part à celle-là même de ses thèmes, jointe à une certaine raideur de ses personnages, a parfois incité les observateurs à classer Borgeaud parmi les naïfs. Il n'y a cependant pas plus de naïveté dans cet art-là que dans celui d'un Auberjonois ou dans les graffiti des années 40 d'un Jean Dubuffet. […] il a cherché auprès d'une humanité populaire, humble et rustique le dépaysement nécessaire à tant d'artistes, les milieux et les êtres les plus étrangers à ce qu'il était lui-même de par ses origines sociales, son éducation […]. La rusticité, la naïveté relative exprimée par ses toiles ne sont pas de son fait mais bien uniquement le trait dominant d'un milieu social : tel qu'il a voulu le faire comprendre, et à tout bien considérer, que l'on ait pu confondre l'homme et son œuvre dit mieux que tous les éloges à quelle exactitude d'expression l'artiste était parvenu. Il était difficile de faire plus vrai. »
Source : Wikipédia

L'œuvre de certains peintres donne envie d'en savoir plus, à défaut de prétendre en faire le tour. Marius Borgeaud en fait partie.

Entre 1960 et aujourd'hui, déjà trois monographies ont tenté d'éclairer le parcours d'un artiste pour le moins atypique mais combien attachant, dont le Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne et celui de Pully possèdent des toiles majeures, sans compter celles, nombreuses, en main de collectionneurs suisses et français.
Dans notre pays, les dernières expositions consacrées au "Vaudois de Paris" sont celles du Musée Jenisch en 1993, du Kunstmuseum de Winterthour en 1999, et la rétrospective que lui consacre, du 16 novembre 2001 au 20 janvier 2002, la Fondation Pierre Gianadda à Martigny.

L'immeuble où a vécu l'artiste est situé juste après le grand fleuriste au début de l'av. de Rumine.

Je vous invite à découvrir le très beau site de Marius Borgeaud :

http://marius-borgeaud.com/main.htmlIl existe une association des amis de Marius Borgeaud.

Le comité de l'AAMB:
De gauche à droite: Jacques D. Rouiller, Jean-David Pelot, Christine Petitpierre, Yves Guignard, Caroline de Watteville, Marie Prouvost, Jean-Christophe de Mestral, Anne-Françoise Pelot, Jean-Claude Givel (président)

L'objectif principal de l'Association
des Amis de Marius Borgeaud
(AAMB) est de contribuer au
rayonnement de l'œuvre d'un des
peintres les plus singuliers et
attachants du début du XXe siècle.
Depuis sa fondation en 1992, de
nombreuses réalisations concrètes
ont été menées à bien, telles
plusieurs expositions, deux
ouvrages dont un catalogue
raisonné, un documentaire vidéo,
un bulletin annuel, la pose de deux plaques commémoratives à Lausanne et Paris, de nombreuses
conférences ainsi que deux voyages.
Ces entreprises ont pu être
réalisées grâce au soutien et à la
générosité de plusieurs sponsors,
ainsi qu'aux 300 membres de
l'association.

  • Contact :

*Secrétariat de l'Association des Amis de Marius Borgeaud

p.a. M. Jacques Dominique Rouiller
Rue de la Mercerie 1
CH 1003 Lausanne
Suisse
Tél: +41( 0)21 312 42 23*

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Martine Desarzens
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14 mai 2013
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