Château de Glérolles

Château de Glérolles

1 janvier 1960
Inconnu
Anne-Marie Martin-Zürcher

Château de Glérolles St. Saphorin Lavaux.

"La paisible vie de l'ancien village de Glérolles se termine brusquement en 563 de notre ère lorsqu'un raz-de marée déferle sur les rives du Léman et annihile les lieux qui renaîtront sous le nom de Saint-Saphorin. Seul le château porte encore le nom de la bourgade romaine victime de la catastrophe, Glerula (en latin glarea signifie "gravier, gros sable").

Glerula renaît elle aussi de ses cendres grâce à l'énergie de l'évêque Marius. Il dédie l'église du bourg à Saint-Symphorien. Afin d'assurer la sécurité sur la route reliant nord et sud des Alpes, l'évêque de Lausanne construit en 1150 un donjon sur l'ancien emplacement de Glérolles. Dès 1300, les Evêques de Lausanne vont œuvrer à la construction du corps central du Château. Sous les Evêchés de Aymon et Sébastien de Monfalcon, le Château de Glérolles va subir d'importants remaniements. Lors de la conquête du Pays de Vaud par les Bernois en 1538, le Château tomba naturellement entre leurs mains jusqu'en 1796. A la suite de la révolte des Vaudois, le Château revient au peuple. En 1803, à la suite de la création du Canton de Vaud, le Château devient un bien privé, racheté par la famille Ruchonnet.

De 1803 à 1977, le Château est propriété des nombreux héritiers de la famille et ce n'est qu'à cette date que Maurice Cossy, fils d'une héritière Ruchonnet
peut racheter les biens en totalité. En 1997, son fils Francis reprend la propriété à son compte.
Dès 2010, le Château a été repris par un groupe d'investisseurs de la région.

Une légende veut que le donjon du Château de Glérolles ait dû être rabaissé au XIXéme siècle, car il projetait de l'ombre sur les vignes environnantes.

En réalité, la tour centrale a bien été diminuée de douze mètres par rapport à sa taille initiale, mais cette modification a eu lieu durant la construction de la voie ferrée, car les vibrations des trains menaçaient toute la structure. Cette anecdote montre que la place forte a toujours interagi avec le vignoble."

Texte tiré de: www.glerolles.ch

Voir aussi: http://www.swisscastles.ch/vaud/chateau/Glerolles.html

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  • Martine Desarzens

    Combien de souvenirs merveilleux au château de Glérolles; des locataires comme Gustave Roux et autres amis artistes de mes parents.

  • Nicolas Ogay

    Le Château de Gérolles était propriété des évêques de Lausanne jusqu'à l'arrivée des bernois. Il n'en a pas l'air comme ça, mais c'était un véritable château-fort avec meurtrières, murs et mâchicoulis, et protégeais ainsi l'entrée des terres épiscopales contre les Comtes et Ducs de Savoie. Il a été régulièrement modifié au cours des siècles, au gré des différents évêques et autres propriétaires de la période bernoise et postrévolutionnaire. L'une des dernières a été faite en raison de l'arrivée du train en 1860.

  • Nicolas Ogay

    J'ai retrouvé le livre: "Château de Glérolles", ed. Cabédita. Elévation probable des premiers murs sous l'épiscopat d'Amédée de Clairmont (1145-1159). ...Et pour Martine Desarzens, il est fait effectivement mention de visites de plusieurs célébrités au temps de Gustave Roux et de Georges Borgeaud dont Monsieur Victor Desarzens! Un livre historique très intéressant!

  • Martine Desarzens

    Merci cher Nicolas pour ces précieuses informations trouvées dans l'ouvrage "Château de Glérolles " des éditions Cabédia. Aujourd'hui je me pose la question de pourquoi tant d'artistes, peintres ou écrivains ont cherché à vivre dans un château, lieux souvent sans confort; les pièces sombres et petites, de nombreux escaliers, avec seul chauffage des cheminées à bois qui offrent de magnifiques spectacles mais bien connues pour chauffer uniquement le devant du foyer ! Des cuisines avec des cuisinières en fonte à bois, ces cheminées et fourneaux qu'il fallait "nourrirent" de nombreuses bûches toute la journée avec des nuits glaciales ? Dans le Château de Muzot au-dessus de Sierre en Valais pour Rilké le poète. Dans le Château de Glérolles, pour Charles-François Landry, écrivain, où il décède le 23 février 1973, Georges Borgeaud, Gustave Roux......

  • Nicolas Ogay

    Peut-être par romantisme, le cadre est propice à la création et à l'inspiration? Le prestige aussi, la vue directe sur le lac, avec la paix et la tranquillité qu'il procure? Par rapport au confort spartiate de ces bâtisses historiques, la différence d'était pas forcément très grande par rapport à une majorité de maisons, fermes ou appartements de l'époque (des années '30 à '60) où le chauffage central n'était pas le standard non-plus: à Chernex, chez mes grand-tantes c'était comme ça encore au début des années '80! Vous ne pensez pas?

  • Martine Desarzens

    Certainement vous avez raison. En ce qui concerne Rilké, c'est une volonté de revanche sur son enfance si modeste; les nombreux ouvrages écrits par Maurice Zematten, membre de NH)ou ses émissions audio sur Rilké il nous apprend cette obsession de ce poète. écouter : http://www.rts.ch/archives/radio/divers/emission-sans-nom/4185847-rilke-en-suisse-09-11-1973.html

  • Claude Zurcher

    Au milieu des années 1990, Jean Heer, qui fut correspondant à Berlin entre 1938 et 1943 pour le Journal de Genève et la Gazette de Lausanne, habitait un des appartements du château. C'est là que je le rencontrai lors de la parution du 1er tome de ses mémoires publié aux Editions de l'Aire.

  • Martine Desarzens
1 avril 2012
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