Théâtre en Cavale - saison 2009-2010

1 septembre 2009
Théâtre en Cavale
Théâtre En Cavale

Introduction

La Maison communale de Plainpalais a cent ans. C'est fou, non ? C'est fou de se dire que les personnes qui ont voulu, décidé ce bâtiment, tous ceux qui l'ont conçu, qui en ont dessiné les plans, tous ceux qui en ont creusé les fondations, qui se sont tapés sur les doigts, qui en ont élevé les murs, qui en sont tombés malades ou amoureux, c'est selon, tous ceux qui l'ont peint, aménagé et tous ceux qui ont assisté à son inauguration, tous ceux-là, ces centaines de personnes qui ont œuvré à sa réalisation, tous ceux-là ne sont plus de ce monde. Ils sont tous morts. Reste le lieu, cette solide maison communale de Plainpalais dressant avec impertinence son campanile vers le ciel, arc-boutée sur ses murs épais, constellée de larges fenêtres, ouverte sur le monde en accueillant sa lumière, ses soubresauts et ses interrogations… Ces centaines d'hommes et de femmes avaient-ils conscience qu'ils bâtissaient pour l'avenir, que ce lieu de communauté genevoise traverserait un siècle en restant fidèle à ses objectifs premiers, à savoir : en faire un lieu de rencontres, sages ou non, de réunions sérieuses, de fêtes débridées et de théâtre ? Je ne sais pas. Je crois que oui. Et je crois qu'un siècle plus tard, nous pouvons leur en être reconnaissants. Aujourd'hui, nous tous, citoyens de cette ville, nous héritons de cet espace important et vivant de la cité. Et c'est un privilège! Pour nous, gens de Cavale, qui habitons Pitoëff, nous aspirons à ce que ce théâtre reste ce lieu permanent et débordant de vie et d'idées, que nous construisons saison après saison. Et c'est pourquoi avec vous nous voulons lui rendre un joyeux et vibrant hommage. Nous voulons, à la suite de ceux qui nous ont précédés, à la suite de Ludmilla et Georges Pitoëff, à la suite de Michel Simon, de Giorgio Strehler, d'Angelo Corti, de Richard Vachoux, de Gérard Carrat et de bien d'autres, à la suite de tous ceux-là et en attendant ceux qui nous suivront, nous voulons maintenir son cap et sa mission. Nous voulons que ce théâtre et, a fortiori, cette maison soient un des cœurs énergiques, parlant, joyeux et foisonnant de la vie culturelle et sociale de Genève comme l'avaient imaginé les hommes et les femmes qui ont retroussé leurs manches, transpiré et qui se sont battus pour qu'il existe. Nous voulons le nourrir, l'embellir et le faire rayonner afin que, dans la conscience de chaque habitant de cette ville, il soit le lieu d'une nouvelle agora dans la continuité et le respect de ceux qui l'avaient imaginé. Et surtout, surtout, nous voulons le maintenir vivant afin que nous puissions le transmettre à celles et à ceux qui viendront après nous. Alors, à la suite des différents guides qui vont nous accompagner tout au long de la saison et tout au long des pages qui suivent, nous vous invitons à un voyage intérieur. Un voyage entre des murs centenaires chargés d'histoires de la Grande Histoire. Et même si on vous ment un peu, ne nous en voulez pas. C'est pour parer la vérité de panache et d'élégance. Nous n'avons pas d'autres buts… et nous en sommes fiers.

Miguel Fernandez-V.

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