Cette photo a été prise chez Charles et Sophie Grezet, famille de ma mère Louise Grezet qui a épousé mon père Victor Desarzens en mai 1940 à Lausanne. Ce jour de décembre 1939 mon père est venu demander la main de ma mère Louise à mes grands-parents. Pour cet événement mon grand-père avait réunit la famille venue de Couvet ou de Neuchâtel. Mes grands parents faisaient partie de la bourgeoise lausannoise. Pour cette réunion mon grand-père avait demandé au photographe genevois Frederic Boisonnas de venir immortaliser cette réunion de famille. Mon grand-père aimait ce photographe que les familles genevoises de la haute société s'arrachait. Frederic Boissonnas a fait toutes les photos de publicités du commerce salon de thé, avec ses salons de thé aussi bien à l' intérieur qu'au jardin, de confiseur, chocolatier, traiteur, boulanger situé à l'avenue d'Ouchy 3 à Lausanne. Nos parents nous ont toujours raconté que le mise en place des personnes avait pris un temps fou, que le photographe avait fait plusieurs essais, il avait son appareil sur son trépieds avec le célèbre drap noir, les instructions pour la pose puis soudain ce flash éblouissant ! Sur cette photo que j'adore on voit Louise ma mère assise avec un chemisier blanc et une jupe écossaise, mon père est également assit avec des jambières à boutons, pour cette demande en mariage ma mère lui avait conseillé de louer les jambières à boutons pour plaire à mes grands-parents ! Sur le canapé on voit mes deux tantes chéries Gertrude et Elsa, tout à droite et tout à gauche, les soeurs de ma mère ont été "sacrifiées" et privées de tout espoir de mariage par leur père, mon grand-père maternel qui voulait garder ses filles pour travailler dans son immense commerce avec ses succursales, son personnel important; mes deux tantes ont travaillé sans salaire pour leurs parents, puis à leur vieillesse elles se sont occupées de leurs parents qui sont morts dans leurs bras.....

Ces tantes nous ont "adopté"; nous avons été les enfants qu'elles n'ont pas pu avoir et nous ont gâté et entouré merveilleusement.

Puis à notre tour nous nous sommes occupés d'elles lors de leurs très grande vieillesse; elles sont mortes dans nos bras tout en douceur comme elles ont vécus leur vie! Photographe : Frédéric Boissonnas