Lausanne change de visage et s'équipent de garderies au service des familles lausannoises

3 mars 2013
Lausanne
Martine Desarzens

La ville de Lausanne n'a pas attendu l'aval du peuple par la votation du 3 mars 2013 d'accepter l'article constitutionnel sur la politique en faveur de la famille pour s'engager dans la construction de garderie dans sa ville.

Les autorités lausannoise ont fait preuve d'audace, d'innovation, de courage, d'originalité et de pionniers en choisissant des lieux et une architecture de si grande qualité que la ville à plusieurs fois été primée au niveau européen sur ces concepts d'accueil collectif des enfants .

Par mon activité professionnelle au service de l'enfance de ma ville et de conseillère communale j'ai suivi de près quelques une de ces métamorphoses de quartiers lausannois, plus particulièrement celui de l'Ancien-Stand, de Prélat et de Valency en travaillant sur les projets des garderies implantées dans ces quartiers.

Lausanne change ; vidéo voir :

http://www.rts.ch/archives/tv/information/carrefour/3441359-lausanne-change.htmlça va bouger au Flon vidéo voir ;http://www.rts.ch/archives/tv/information/carrefour/3472374-ca-va-bouger-au-flon.html

L'Ancien Stand; ce quartier a pris un nouveau visage en 1959 suite au déménagement du stand à Vernand , libérant ainsi un terrain important qui donnera son nom au quartier dit de «l'Ancien- Stand» .

  • C'est en 1960 qu'a lieu la Mise à l'Enquête du premier plan de quartier de l'Ancien Stand avec une occupation maximale du terrain.

La Municipalité de Lausanne prévoit la construction de 1000 logements subventionnés et à loyers modérés dans les quartiers suivants : Bellevaux, Bois- Gentils, « L'Ancien Stand», la Borde.

En janvier 1960 l'importance de la construction sur ce terrain est telle que la commune confie le projet à une association d'architectes afin de définir un plan de masse dont la version définitive a vu le jour en avril 1961 par l'Atelier des Architectes Associés (AAA), ce bureau était très en avance sur son temps en défendant des valeurs urbanistes, humaines et poétiques;

....."aaa agit par des 'tactiques urbaines', en favorisant la participation des habitants à l'autogestion des espaces urbains délaissés, en relativisant les contradictions et contournant les stéréotypes par des projets nomades et réversibles, en initiant des pratiques interstitielles qui explorent les potentialités des villes contemporaines (populations, mobilités, temporalités)"......

..."C'est par un agir micropolitique que nous voulons participer à rendre la ville plus écologique et plus démocratique, à rendre les espaces de proximité moins dépendants des processus par le haut et plus accessibles à leurs usagers. L'«architecture autogérée» est une architecture de relations, de processus et d'agencements de personnes, de désirs, de savoirs-faire. Une telle architecture ne correspond pas à une pratique libérale, ne passe pas par des contrats bâtiment après bâtiment ; elle s'inscrit dans des nouvelles formes d'association et de collaboration, basées sur des échanges et des réciprocités avec tous ceux intéressés (individus, organisations, institutions), à quelqu'échelle qu'ils se situent.

Notre architecture est à la fois politique et poétique car, elle est d'abord une « mise en relation entre des mondes ».........

La réalisation de ce nouveau quartier à montré qu'il était possible de construite de beaux immeubles locatifs dans un cadre de verdure, avec des petits commerces et à deux pas des grandes surfaces et des transports publics où des familles à bas revenus ont pu profiter d'une qualité de vie; des urbanistes et architectes sont venus de toute l'Europe pour le visiter.

Cette philosophie de qualité de vie pour des immeubles populaires conçue par cet atelier reposait sur les principes fondamentaux du Corbusier avec son "Modulior" construire à l'échelle humaine qui lui même s'est inspiré des architectes de la Grèce Antique.

Voir :http://www.lenombredor.free.fr/modulor.htm

et aussi ;http://fr.wikipedia.org/wiki/Cit%C3%A9_radieuse_de_Marseille

Les mises à l'enquête des plans pour les différents immeubles dates de 1962 et 1964 et l'inauguration du quartier a eu lieu le 10 février 1962.

Ancien Stand voir la photo de Claude Gribi :http://www.notrehistoire.ch/photo/view/50149/

  • Il y a une garderie municipale qui a ouvert ses portes en 1966 et qui comptait une soixantaine d'enfants à l'écart des dangers et de l'agitation de la ville, la garderie municipale de l'Ancien-Stand. (extrait des archives lausannoises.)

Par mes activités professionnelles je connais surtout la garderie municipale de notre ville CVE appelée; "L'Ancien Stand", mais j'ai plusieurs fois visité tout ce quartier entièrement conçu pour des familles, avec SA piscine municipale, des espaces de verdure, des forets, le CMS d'une architecture très originale avec son grand jardin et sa volière.

  • Piscine du Vieux-Moulin en été toujours ouverte aux familles et enfants du quartier.

  • Son école à proximité de la garderie et des logements.

  • Pour le quartier de Prélaz, en 1995 j'ai eu la grande chance de siéger comme conseillère communale dans la commission du projet Jardins de Prélaz.

La démolition du centre des TL de Prélaz, allait donner un nouveau visage à ce quartier.

C'était un énorme chantier très émotionnel qui touchait une nombreuse population à plusieurs visages socio-culturels et un mélange de population qui était en voie de développement; les enjeux étaient de taille pour les autorités de notre cité.

La naissance d'une garderie dans ce quartier était depuis de nombreuses années à l'ordre du jour, le besoin était grand, il fallait également intégrer des grandes surfaces en conservant les "vieux bistrots" adorés des habitants de ce quartier....Il y avait de fortes résistances et parfois des difficulté de cohabitation inter- ethniques!

Voir photo de Fracis Brot :http://www.notrehistoire.ch/photo/view/16552/

Travailler sur des plans et une tâche plutôt difficile, communiquer sur les espaces destinés aux voitures ou aux enfants relève d'un pari fou !

Obtenir des réponses claires sur ces espaces en pourcentages est presque « mission impossible » tant les membres de la commission s'affrontaient entre les « pros voitures » et les pros piétons » dont je faisais partie ! C'était captivant de savoir que j'allais participer à la création de ce nouveau quartier.

Depuis plusieurs années un groupe de jeunes avaient créé un espace autogéré dans les anciens dépôts des bus lausannois, 2000, un groupe du conseil communal a été mandaté officiellement pour rendre visite aux occupants de cet espace autogéré qui allaient devoir quitter ce lieu investi par eux depuis 10 ans ! Il s'agissait de vérifier qui étaient ces jeunes qui vivaient dans cet endroit, s'ils avaient besoin de logements, etc...bref établir un dialogue constructif afin d'évier des confrontations avec la police.

En arrivant dans le quartier nous avons découvrir des affiches collées aux murs qui montraient qu'habitants du quartier et occupants s'affrontaient et s'exprimaient:

  • Toute notre solidarité avec les Occupants …
  • Salut, le centre autogéré vient de tomber au bulldozers et a l'indifférence ou plutôt l'impuissance générale de remettre en cause les 40 logements sociaux (qui vont être construit sur la partie du terrain vide, dans on ne sait combien de temps).
  • L'espace autogéré de Prelaz à Lausanne existe depuis 5 ans et va être bullodozé pour remplacer un bâtiment du 19em et des hangars ateliers, salle de concert, bar, jardin publique, skate Park et wagenburg par un supermarché….oui oui …faut croire qu'avec le garage en face on avait pas un quartier assez morne…..
  • Un concert sauvage est prévu début septembre, et si ca vous tente passez voir les vestiges ça vaut le coup d'oeil Av Morges , bus 7 direction Renens …Lausanne Suisse.....etc !

Je faisais partie de cette visite ; les uns et les autres avaient leur avis sur ces occupants ; dès que nous sommes arrivés sur place, j'ai eu l'impression de revivre un moment de « Lôzane bouge » ; feux de camps, marmites de thé cuisants sur ces foyers, slogans, musique, affiches.... l'accueil a été un peu sur la défensive mais nous avons pu dialoguer sans pour autant déboucher sur une convention de départ volontaire des occupants !

voir aussi :

http://www.notrehistoire.ch/group/lozane-bouge-une-chronique-lausannoise/Par la suite la situation à totalement dégénéré :

http://fr.squat.net/2000/02/08/les-habitantes-du-site-de-lespace-autogere-de-prelaz-attaquees-par-des-skinheads-neonazis/

Sur les manchettes de la presse lausannoise du mois d'août 2000 on lisait des titres comme :

  • Lausanne: L'espace autogéré de Prelaz a été bullodozé !
  • L'espace autogéré de Prelaz a été expulsé samedi dernier, le 5 août 2000.

"Un espace autogéré se crée à Prelaz" :http://espaceautogere.squat.net/histofr.htmhttp://fr.squat.net/tag/lausanne/page/3/

"Le 1er avril les poules ont des dents à Prélaz":http://espaceautogere.squat.net/tokup/tok1.htm

"10 ans déja" …http://www.ainfos.ca/03/oct/ainfos00438.html

"Forum Dépôt TL Prélaz" :http://forum.trolley.ch/viewtopic.php?p=9443&sid=e2911a3ada26e0329b89981d9436b899

Par mon poste d'adjointe pédagogique au service de l'enfance à Lausanne, j'ai suivi l'évolution des travaux et de l'aménagement de cette garderie.

Le 15 août la Ville de Lausanne inaugurait la nouvelle garderie du jardin de Prélaz.

..."Situé de plein pied, au cœur du quartier de Prélaz, il s'insère parfaitement dans ce nouveau quartier lausannois multiculturel. Son architecture, conçue autour de l'ouverture et la transparence, permet aux enfants accueillis d'explorer leur environnement dans un cadre sécurisant.

Nos objectifs; Répondre aux besoins des familles dans le respect de leurs origines, de leur cultures, dans un climat de confiance et de proximité.

Offrir aux enfants dont les parents travaillent, un lieu de découverte, d'exploration, d'échange et de partage dans lequel ils puissent développer leur personnalité, exprimer leurs émotions, leurs choix ou leurs oppositions dans le respect de leur identité propre.

L'équipe; Pour accompagner les enfants, l'équipe éducative se compose de 18 personnes, éducatrices de l'enfance, assistantes socio-éducatives ou de formation jugée équivalente. Une directrice et une secrétaire pour la partie administrative et gestion. L'équipe ne serait pas complète sans citer les quatre employés de maison qui assurent l'intendance et l'hygiène des locaux.

Les activités; Jouer occupe une place importante à Jardins de Prélaz. C'est en jouant que l'enfant se construit, exprime ses émotions et développe ses capacités relationnelles. Il découvre, explore, imite et façonne sa personnalité en jouant. Les activités «créatrices libres» et les sorties sont favorisées. Les activités créatrices libres permettent à l'enfant de décider par lui-même ce dont il a réellement envie, il est le propre acteur de son développement".......

...."Le CVE en chiffres

  • 10 places en nurserie pour les enfants jusqu'à 18 mois
  • 14 places chez les Trotteurs pour les enfants jusqu'à 36 mois
  • 20 places chez les Moyens pour les enfants jusqu'à l'entrée en cycle initial (4 ans)
  • 24 places chez les écoliers enfantins".......

extrait tiré du site officiel de la ville de Lausanne

...."C'est en mettant à profit le concours d'architecture Europan 4 - destinés aux jeunes architectes, les concours internationaux Europan ont pour but l'éclosion de solutions novatrices dans le domaine du logement - que la Ville de Lausanne a planifié le réaménagement du quartier anciennement occupé par le dépôt de bus de Prélaz.

Prolongeant l'expérience voisine menée dans les années 1920 à la cité-jardin de Prélaz, le quartier des Jardins de Prélaz a été divisé en trois lots confiés à des sociétés coopératives (SC Colosa, SC Cité Derrière, SC La Concorde, Fondation lausannoise pour la construction de logements) apportant chacune leurs architectes (Roland Montrone et Atelier Cube, Tardin architectes, De Benoît et Wagner). La coordination de l'opération était assurée par le lauréat du concours, Roland Montrone.

Il en résulte un ensemble homogène réalisé entre 1996 et 2005 et mêlant commerces, structures d'accueil et logements. Le long de la rue, une ligne de barres d'immeubles isole du bruit et de l'agitation de la ville. A l'arrière et perpendiculairement, les logements sont répartis en petits alignements et proposent des typologies variées assurant la mixité sociale. Les espaces intercalaires sont marqués par des places de jeux, des cours et des jardins communs ou privatifs; la circulation se fait par un réseau de ruelles, escaliers et coursives. Un centre commercial occupe la tête du complexe".....

Extrait; urbanisme d'aujourd'hui, site Ville de Lausanne

  • Le Centre de Vie Enfantine de Valency; un défit architectural et une audace des autorités lausannoises.

En 1983, le Conseil Communal ouvre un concours d'architecture pour la réalisation d'un projet de centre de vie enfantine, à l'ouest du parc public de Valency. Ce concours est gagné par l'architecte lausannois Rudolphe Luscher et le Ville de Lausanne au maître de l'ouvrage.

Photos Sylvie Bazzanella que je remercie.

Voir aussi :http://www.notrehistoire.ch/photo/view/40296/

Le projet primé est aujourd'hui une construction qui constitue un fleuron de l'architecture contemporaine. « Elle contribue à soutenir l'amélioration de la qualité architecturale dans notre pays » ; c'est dans ces termes que la commission de la Distinction vaudoise d'architecture remettait, en décembre 1989, le « César » de la meilleure œuvre de l'année à l'architecte Rudolphe Luscher et au maître de l'ouvrage, la Ville de Lausanne.

Je vous fais partager le discours de Rodolphe Luscher, avec son aimable autorisation, lors de l'inauguration :

..."Construire à l'échelle de l'enfant

L'unité d'accueil de jour pour la petite enfance représente par beaucoup d'aspects l'idéal d'une maison de l'enfant.

Construit dans le périmètre d'un parc urbain, le Centre de vie enfantine de Valency à Lausanne rappelle ainsi pour l'enfant ce que Le Corbusier imaginait pour l'artiste avec sa maison de l'homme à Zurich, également réalisée dans un parc. (Le modulore)http://www.kilomaths.com/2010/04/le-modulor-de-le-corbusier/

L'objet, la matière, la surface, l'espace sont explorés et compris par l'enfant au travers du jeu.

Une activité qui ne peut être enseignée mais stimulée, organisée par la succession des événements, des regards, des lieux de communication et des recoins secrets, garantie par la perception sécurisante d'une présence de l'adulte.

Le bâtiment rassemble une constellation d'espaces groupés autour d'une épine dorsale qui draine à la fois les circulations et les fluides. Les structures rythment les parcours intérieurs par le contraste des parois-écrans en béton, de leurs fentes et du filigrane des poteaux et poutrelles métalliques. L'enfant passe de la texture rugueuse du béton réchauffé par une lumière rasante au velouté du panneau de bois, à la luminosité vive du métal peint, au ton pastel d'un panneau de porte coulissant.

Le modelage des volumes extérieurs souligne le caractère pavillonnaire de la construction et affirme la cinquième façade, celle des toitures qui se présente en descendant les chemins du parc.

L'ensemble vit du jeu des transparences, entre espaces ouverts et niches protégées.

Les mouvements et activités de chacun sont apparents. Le regard explorateur el curieux est permanent, pour voir la machinerie de la buanderie depuis le palier de l'escalier, le repas des bébés depuis la salle à manger des «grands », la cuisine et l'homme aux fourneaux depuis f 'entrée, pour découvrir ensemble à l'âge de 2 à 4 ans comment utiliser le vestiaire, le lavabo, le WC.

Chaque classe d'âge possède son univers intérieur et ses prolongements extérieurs parti- culiers. La vision d'un groupe à l'autre renforce le désir de grandir, d'accéder au groupe des écoliers en prenant l'escalier-passerelle et partager le secret du grenier en galerie dans les toits.

Les installations techniques du bâtiment sont apparentes. La tuyauterie et les canaux sont mis en couleur pour suivre le chemin de l'eau jusqu'au robinet, au radiateur, le fil électrique jusqu'à la lampe.

La construction se règle par un système de mesures proportionné à l'échelle de l'enfant. Ni fermé, ni ouvert, ce regroupement d'univers différents provoque la découverte et la communication. Chaque pièce du puzzle des espaces est traitée comme un élément essentiel intégré à l'ensemble, y compris les fonctions de service, de circulation, de sanitaire.

Au départ basé sur de nouvelles normes administratives pour l'accueil de 66 enfants (nombre et dimension des locaux, «utiles», équipement en espaces sanitaires, vestiaires, etc.), ce bâtiment particulier par son usage actif de l'ensemble des surfaces peut recevoir jusqu'à 81 enfants..."

Rodolphe Luscher
Architecte, Lausanne
1989

  • Ce texte est mis avec l'aimable autorisation de Rodolphe Luscher que je remercie.

Pour mieux comprendre cette architecture, la Ville de Lausanne a produit le film «Limites invisibles» réalisé par Fernand Melgar d'après un projet de Martine Desarzens; pour mieux comprendre qu'une rencontre entre l'architecture et l'éducation est souhaitable, voire essentielle.

Film sur la garderie Voir ; Découvrez des extraits du film Limites invisibles : http://www.lausanne.ch/view.asp?DomID=63961 et lire :http://www.notrehistoire.ch/article/view/824/

Ce film est indispensable pour les pédagogues qui veulent construire un projet institutionnel clair donnant un repère à l'enfant: sujet, acteur de son développement.

Il l'est également pour tout architecte qui veut mettre à disposition un outil de travail performant.

Ce film facilite les rencontres qui suscitent le dialogue et la créativité d'un acte pédagogique institutionnel.

La thématique de l'enfant et de l'architecture est devenue au fil des années un champ majeur, en Suisse et en Europe, de recherches, de publications, de réalisations et de prises de positions politiques.

Ces multiples travaux ont permis à ceux qui en doutaient encore de vérifier que le projet de l'accueil de l'enfant en dehors de son milieu familial dans un espace collectif construit, pensé et adapté aux besoins de l'enfant est, aujourd'hui, une priorité de société européenne.

D'un point de vue pédagogique, éduquer un enfant, c'est contribuer à ce qu'il accède un jour à l'état d'adulte ace tout ce que cela comporte de capacités relationnelles. Mais c'est aussi lui donner accès à une culture, des valeurs, qui le guideront dans la direction de son épanouissement et de la construction de son estime de soi…

La ville de Lausanne a montré en avant première ce film, "Limites invisibles" dans le cadre du colloque ; "L'espace de l'enfant" dont j'avais reçu le mandat d'organiser pour Lausanne et qui a clôturé mon parcours professionnel pour entrer avec plaisir dans le monde joyeux et riche de la retraite !

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