La Guinguette

La Guinguette

non documenté
Mémoire de Veyrier

Selon les souvenirs de Marie Martin, la première picholette est servie par elle le 1er août 1879. Ce qui n'est alors ni un restaurant ni même vraiment un café s'appelle «Le rendez-vous des amis». C'est une halte bienvenue à mi-distance entre Veyrier et Carouge.

On peut y rencontrer des douaniers, des soldats qui reviennent du tir à Plan-les-Ouates ainsi que des charretiers transportant des cargaisons de matériaux du Salève. Le dimanche, les promeneurs s'y arrêtent également volontiers.

Une forge permet de ferrer les chevaux qui descendent des carrières du Salève et plus tard on y fabrique des bobs pour la fameuse course des bobs du Salève !

Aloys Weber reprend en 1929 l'établissement tenu pendant 50 ans par sa grand-mère et le renomme « la Guinguette ». Son épouse Amélie devient alors l'âme des lieux et le restera pendant 40 ans. Fille d'un maraîcher de la Praille, ayant tenu un banc de marché à Plainpalais, elle cueille dans les champs les orties, le séneçon et le plantain dont la vente constitue son salaire.

Plus tard, pendant les années difficiles, elle cache les Juifs qui ont passé la frontière à Troinex dans les caves du bistrot et elle fait déguerpir d'autorité les gendarmes de Veyrier qui, se doutant de quelque chose, tentent de la faire parler.

Elle reçoit aussi les pensionnaires de l'Asile de Vessy qui, à force de mettre de côté les maigres rations de fromage dispensées pendant la guerre par l'Hospice, viennent, au bout de quelques semaines, se faire confectionner des fondues !

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Mémoire de Veyrier
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30 novembre 2011
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