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Igor STRAWINSKI, Concerto pour piano, Nikita MAGALOFF, OSR, Ernest ANSERMET, 1955

Igor STRAWINSKI, Concerto pour piano, Nikita MAGALOFF, OSR, Ernest ANSERMET, 1955

octobre, 1955
Decca
René Gagnaux

Igor Strawinski composa son Concerto pour piano et instruments à vent à Paris, entre 1923 et 1924, donc après ses années en Suisse. C'est sa période dite néo-classique, qui rompt avec les accents russes de l'avant-guerre. Ce concerto fait partie d'un ensemble d'oeuvres pour piano écrites à cette époque pour être jouées par le compositeur lui-même, afin de pouvoir mieux financer sa vie.

L' orchestration est inhabituelle, mêlant vents et piano: instruments à vent - deux flûtes, un piccolo, deux hautbois, un cor anglais, deux clarinettes, deux bassons, quatre cors, quatre trompettes, trois trombones et un tuba - accompagnés de timbales et de trois contrebasses. Sa première audition fut donnée à l'Opéra de Paris le 22 mai 1924 sous la direction de Serge Koussevitzky, avec bien entendu le compositeur au piano.

Quelques mois plus tard, le 29 novembre 1924, il en donna la première audition en Suisse, à Genève avec Ernest Ansermet et l'Orchestre de la Suisse Romande:

Première page de la brochure-programme du concert

À cette époque, il faisait en plus ses débuts comme chef d'orchestre, d'abord avec des petites formations, comme ici pour son octuor.

cité de la 1ère page de la brochure d'annonce du concert

Dans la brochure-programme publiée pour ce concert, Ernest ANSERMET écrivait à propos du concerto pour piano:

"[...] Toute riante et fleurissant en lyrisme spontané dans l'Octuor, la musique de Strawinsky se fait sévère et noble dans le Concerto. À l'instrument complet mais neutre qu'est le piano conviennent les lignes austères de constructions contrapuntiques tantôt largement édifiées, tantôt travaillées par un rythme serré. Et les sonorités rigides d'un «orchestre d'harmonie» soutiennent comme il convient cette musique d'une grandeur nue et imposante.

Le premier mouvement commence, comme dans l'Octuor, par une introduction lente, mais cette fois plus significative, car elle servira de péroraison à ce mouvement même et au finale. L'allegro qui suit a le caractère d'une toccata où le jeu rythmique ne craint pas de faire appel par moments aux procédés dont la musique populaire américaine a enrichi notre art. Vient ensuite un largo, en forme ternaire, dont les deux périodes fondamentales sont entrecoupées de cadences. Et le finale part dans un fugato toujours plus nourri et comme à la recherche de son thème qui éclate enfin pour se répercuter aussitôt dans une brève strette amenant la détente; mais l'introduction sombre revient, qu'emporte une coda courte et décidée. [...]"

Dans des sessions s'étendant d'octobre à novembre 1955, Ernest ANSERMET enregistra cette oeuvre pour Decca avec Nikita MAGALOFF et l'Orchestre de la Suisse Romande, comme d'habitude au Victoria-Hall de Genève. L'enregistrement paraît peu après sur Decca LXT 5154 / CS 6035 resp. Decca LONDON LL 1392 / STS 15048, couplé avec le Capriccio pour piano et orchestre par les mêmes interprètes.

Igor Strawinski, Concerto pour piano, instruments à vent, timbales et contrebasse, Nikita Magaloff, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 1955, Decca London

C'est grâce à la générosité de la...

... que nous pouvons écouter cet enregistrement en ligne: il fut récemment rediffusé dans le cadre de l'excellente émission de Catherine BUSER «Quai des Orfèvres», épisode du 2 avril 2018, premier volet d'une série de 4 consacrés à la discographie de Nikita MAGALOFF.

CLIQUER sur le logo rtsr ci-dessus: ouvre une nouvelle fenêtre sur la page correspondante des archives de la RTSR: Le PREMIER CLIQ sur le pictogramme PLAY (flèche) fait démarrer l'audio au début de la présentation de l'enregistrement par Catherine Buser - avec certains logiciels l'audio démarre toutefois automatiquement à cet endroit. Le pictogramme PLAY fonctionne ensuite comme d'habitude pour arrêter / continuer l'écoute.

Si vous désirer (ré)écouter un passage particulier de cette partie de l'émission, cliquer sur l'un des minutages donnés ci-dessous en début de ligne: ouvre une nouvelle fenêtre sur la page correspondante des archives de la RTSR: le PREMIER CLIQ sur le pictogramme PLAY (flèche) fait démarrer l'audio à l'endroit en question, etc., etc.

( 1:07:34 ) Présentation par Catherine BUSER

( 1:07:59 ) 1. Largo - allegro - più mosso - maestoso

( 1:14:44 ) 2. Largo - più mosso - tempo primo

( 1:21:02 ) 3. Allegro - agitato - lento - stringendo

Sommaire du premier volet de la série de 4 consacrés à la discographie de Nikita MAGALOFF, diffusé le 2 avril 2018 dans le cadre de l'excellente émission de Catherine BUSER «Quai des Orfèvres»:

( 00:53 ) Frédéric Chopin, Scherzo pour piano No 1 en si mineur, Op. 20 (B 65), Presto con fuoco

( 10:03 ) Frédéric Chopin, Nocturne pour piano no 13 en ut mineur et no 14 en fa dièse mineur, Op. 48, septembre 1974

( 26:43 ) Maurice Ravel, Concerto pour piano et orchestre en sol majeur, Orchestre de la Suisse Romande, Aldo Ceccato, 1977, Victoria-Hall, Genève

( 48:14 ) Sergei Prokofjew, Sonate pour piano no 3 en la mineur, 1989

( 57:10 ) Georg Friedrich Händel, Sonate pour violon et piano en ré majeur, Op. 1 No 13, Joseph Szigeti, 1937

( 1:07:34 ) Igor Strawinski, Concerto pour piano, instruments à vent, timbales et contrebasse, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 1955, Decca London

( 1:26:15 ) Alexander Skrjabin, court extrait des Huit études pour piano

Un CLIQ sur l'un des minutages donnés ci-dessus en début de ligne ouvre une nouvelle fenêtre sur la page correspondante des archives de la RTSR avec l'audio au minutage en question resp. - pour les oeuvres de Ravel et Strawinski - sur une page de ce site avec la pré­sen­ta­tion de l'oeuvre en question.

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René Gagnaux
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10 avril 2019
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