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Repérage
Aux commandes

Aux commandes

1991
Collection Narcisse Caloz
Michel Savioz

En 1991, Narcisse Caloz devant la table de commandes de la centrale électrique de Vissoie, ici lors de la reprise du travail par l'équipe de nuit, avec Jean-Baptiste Massy.

Horloger de formation, Narcisse Caloz, 46 ans, exerce le métier de machiniste à l'usine électrique de la Gougra et la fonction de secrétaire-caissier à la Commune de Vissoie. "Je fus, en 1961, dans la première volée des horlogers qui ont fait leur apprentissage en Valais. J'ai été formé à Vissoie, il y avait à l'époque une fabrique de montres qui a employé jusqu'à 40 personnes". Mais bon nombre de ces petites unités de production de secteur électro-mécanique, implantées dans les vallées latérales, n'ont pas survécu au premier choc pétrolier. En 1976, la fabrique ferme, victime des problèmes financiers de son principal acheteur. "J'aimais ce métier", dit Narcisse Caloz qui, père de famille, se retrouve au chômage.

Il reçoit des offres de travail dans le Jura. " Nous ne voulions pas quitter notre belle vallée et j'ai cherché du travail sur place". Il sera engagé par Alusuisse: " Il n'a pas été facile de troquer la blouse blanche de l'horloger pour la salopette d'ouvrier aux laminoires". Mais il fallait gagner le pain de la famille...

Quelques mois après, Narcisse est transféré à l'usine électrique de Vissoie. Il y travaille comme machiniste, avec dix autres ouvriers et deux chefs. Tous des gens de la vallée qui effectuent l'entretien et la surveillance par rotation de trois équipes. Une fois par mois, il fait l'équipe de nuit.

L'usine est moderne. De nouvelles installations ont permis d'augmenter la production de 5%. Mais l'ont parle de réduction d'effectifs. Alusuisse a introduit le chômage partiel dans les usines de Chippis. La situation économique se dégrade en Valais aussi; mais sur le plan touristique, la récession ne se fait pas encore sentir.

reportage tiré de CH-Magazine, par Françoise de Preux, en 1991.

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Michel Savioz
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10 février 2019
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