Willy BURKHARD, Concerto pour violon no 2, Hansheinz SCHNEEBERGER, OSR, Ernest ANSERMET

7 octobre 1964
RSR resp. RTSR
René Gagnaux

Hommage à la mémoire d' Ernest ANSERMET, 2019, V

Willy BURKHARD est né le 17 avril 1900 à Evilard, une commune bilingue (français et allemand) de l'arrondissement administratif de Bienne. Diplômé de l'école normale du Muristalden à Berne,"[...] il étudia la théorie musicale, la composition et le piano aux conservatoires de Berne, Leipzig, Munich et Paris, notamment auprès de Sigfrid Karg-Elert, Walter Courvoisier et Max d'Ollone. Il enseigna dès 1924 en privé, dès 1928 au conservatoire de Berne. De graves affections pulmonaires l'obligèrent à séjourner à Montana et Davos en 1933-1934 et 1937-1942. Appelé à enseigner la théorie musicale et la composition au conservatoire de Zurich en 1942, il y déploya jusqu'à sa mort une fructueuse activité. Parmi ses élèves, on relève les noms de Klaus Huber, Rudolf Kelterborn, Ernst Pfiffner, Armin Schibler, Ernst Widmer. [...]" Kurt von Fischer, Dictionnaire historique de la Suisse

Willy BURKHARD est hélas décédé beaucoup trop jeune, le 18 juin 1955 à Zurich; son fonds est administré par la Fondation Paul Sacher de Bâle.

Willy BURKHARD - Date ??, lieu ??, photographe ?? si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Couriel!

Son oeuvre est très diversifiée: opéras, oratorios, sonates, suites, sérénades, cantates, concertos, musique d'orgue - la musique sacrée vocale est toutefois dominante. Pour son catalogue, voir à partir de cette page du site de la Société Willy Burkhard.

L' enregistrement proposé sur cette page provient du premier concert de l'abonnement de la saison 1964-1965, donné par l'Orchestre de la Suisse Romande sous la direction d'Ernest ANSERMET le 7 octobre 1964 au Victoria-Hall de Genève. Au programme:

  • Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie No 41
  • Willy Burkhard, 2e Concerto pour violon, op. 69
  • Frank Martin, Les quatre éléments
  • Paul Dukas, L'Apprenti sorcier

Comme c'était un concert d'abonnement, le même programme avait été donné le lundi précédent à Lausanne.

Hansheinz SCHNEEBERGER - Date ??, photographe ?? si une personne visitant cette page devait en savoir plus, toutes informations m'intéressent -> Couriel!

Le concert de Genève fut diffusé en direct sur Sottens, à 20h30, dans le cadre du traditionnel concert du mercredi soir (REF).

Un écho de la presse, publié le lendemain du concert donné à Lausanne:

"[...] Ernest Ansermet a dirigé lundi soir au Théâtre de Beaulieu le premier concert d'abonnement de cette saison de l'OSR. Au programme figuraient la «Symphonie Jupiter» de Mozart, le «Concerto pour violon» de Willy Burkhard, interprété par Hansheinz Schneeberger, les «Quatre Eléments» de Frank Martin et l'«Apprenti sorcier» de Dukas.

Ansermet «décante» aujourd'hui les chefs-d'oeuvre classiques. Soucieux de l'essentiel, rejetant le décoratif et le superflu, il traduisit la «Symphonie Jupiter» avec cet accent de sérénité qui se refuse à tout abandon dont le caractère ne serait pas une volonté «musicale» de détente. Il souligna fortement, dans la fugue, ces strettes dont l'expression est, chez Mozart, si intensément architecturale. Au demeurant il laisse parler le discours qu'il sculpte et dessine avec une souplesse et un naturel dignes d'admiration.

Hansheinz Schneeberger a donné une fort belle interprétation du «Concerto de violon» de Burkhard. L'émouvante sonorité et la profondeur du style de Schneeberger s'accordent heureusement avec la pensée de l'éminent compositeur bernois. Le mouvement lent demeure la partie la plus remarquable de ce concerto: le souffle atteint ici à l'incantation, par les moyens les plus simples et les plus authentiquement musicaux. [...]" J.P. dans la Gazette de Lausanne du 6 octobre 1964 en page 3J.P.» devrait être Jacques Poulin).

Le compte-rendu de Franz WALTER publié le lendemain du concert de Genève:

"[...] Deux oeuvres contemporaines et suisses de surcroît - mais oui - formaient le centre du programme de ce premier concert de l'abonnement, Mozart ayant délégué son «Jupiter», et Dukas son «Apprenti sorcier» pour les encadrer solidement. La première de ces oeuvres, le concerto de violon de Willy Burkhard, est d'une inspiration très heureuse. Elle me semble même compter parmi les meilleures réussites de son auteur, dans le domaine instrumental. Car non seulement il y traite le violon solo de façon élégante et expressive, mais il a trouvé à l'enrober d'une matière orchestrale fluide et très joliment colorée. Construit en un seul mouvement, mais dont les épisodes successifs se détachent très clairement, le concerto de Burkhard présente un heureux équilibre formel entre ses éléments de continuité et un certain ton d'improvisation. Lorsqu'il recourt à la gravité, il ne s'appesantit jamais; tout son épisode médian notamment - après une première partie un peu moins réussie - est d'un sentiment élégiaque très prenant qui, dans sa péroraison atteint à une belle élévation de pensée.

Ce concerto fut admirablement défendu par Hansheinz Schneeberger dont le jeu a une luminosité et une noblesse d'expression auxquelles on ne peut que rendre un hommage admiratif. [...]" Franz WALTER dans le Journal de Genève du 8 octobre 1964 en page 8.

C'est grâce à la générosité de la...

... que nous pouvons écouter en ligne l'oeuvre complète, qui fut rediffusée récemment sur Espace 2, dans le volet «1943» de la série «Poussière d'étoile - Les annales radiophoniques de l'OSR» de Jean-Pierre AMANN:

Willy Burkhard, Concerto pour violon et orchestre no 2, Op. 69 (1943), Hansheinz Schneeberger, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 7 octobre 1964, Victoria-Hall, Genève

1. Allegro tranquillo (Sehr frei, im Charakter einer

Improvisation) - Allegro moderato - Allegro

2. Lento - Allegro - Lento

3. Allegro giocoso - Adagio

Les trois mouvements sont joués enchaînés: le premier est court (à peine deux minutes), les 2e et 3e se partagent les 18 minutes restantes.

Cliquer sur CE LIEN (ou un peu plus haut sur le logo de la RTSR) pour ouvrir une fenêtre popup avec l'audio démarrant au début de la présentation de l' oeuvre par Jean-Pierre AMANN.

Le sommaire de cet épisode «1943» de la série «Poussière d'étoile - Les annales radiophoniques de l'OSR» de Jean-Pierre AMANN:

  • 01:39 Deux repiquages de disques acétate - Ludwig van Beethoven, un extrait du 3e mouvement du Concerto pour piano et orchestre no 1 en ut majeur, Edwin Fischer, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 20 janvier 1943, puis un extrait du 2e mouvement du Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Carl Flesch, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 8 décembre 1943
  • 07:29 Georg Friedrich Händel, Sonate pour violon et piano, en la majeur, 1. Adagio. - 2. Allegro. - 3. Largo. - 4. Allegro, Carl Flesch, Felix Dyck, février 1936, Pearl
  • 16:09 Fête des Musiciens Suisses 1943
  • 16:33 Robert Oboussier, «Sonnet» et «Daybreak» des 4 English songs pour choeur a cappella, Choeur RSR, André Charlet, CTDMS
  • 21:26 Willy Burkhard, Concerto pour violon et orchestre no 2 Op. 69 (1943)
  • 42:51 Béla Bartok, Musique pour cordes, percussion et célesta, Sz 106, BB 114, Orchestre de la Suisse Romande, Ernest Ansermet, 1956 - Disponible sur cette page de Notre Histoire
  • 71:13 Emile Jaques-Dalcroze, «Tu es revenu, mon bien-aimé» et «Tragédie d'amour» des sept scènes lyriques pour soprano et orchestre, Elena Mosuc, Bratislava Symphony Orchestra, Adriano, Sterling

CLIQUER sur les minutages ci-dessus -> nouvelle fenêtre popup avec l'audio démarrant au début de la présentation de l'oeuvre par Jean-Pierre AMANN - resp. la page de Notre Histoire pour l'oeuvre de Bartok.

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