Bach par le CHOEUR DE L'UNIVERSITÉ DE LAUSANNE et Michel CORBOZ, Cathédrale de Lausanne, RTS, 1966 (2)

21 mai 1966
Lausanne
Gazette de Lausanne / P.H.
René Gagnaux

L' annonce de ce concert, telle que publiée dans la Gazette de Lausanne du 21 mai 1966 en page 7, un article signé «P.H.», et qui donne des détails très intéressants!

Voir cet article pour la présentation d'une partie du film tourné à cette occasion par la Radio Télévision Suisse, avec les BWV 228, 1095 et 225 (diffusé le 25 décembre 1966) et cet autre article pour la partie du film avec le motet «Jesu meine Freude», BWV 227.

"[...] Concert Bach et première lausannoise du Grand Choeur universitaire

Le chef de choeur Michel Corboz a réussi à constituer un grand ensemble de jeunes chanteurs attachés à l'Université de Lausanne, il y a quelque dixhuit mois. Un travail de préparation qui a dû être intense permettra à ce Grand choeur de l'Université de Lausanne» de présenter, mercredi 25 mai, à la Cathédrale un programme d'une difficulté exceptionnelle: quatre motets de J.-S. Bach, «Jesu Meine Freude», «Komm, Jesu, komm», «Fürchte Dich nicht, Ich hin bei Dir» et «Singet dem Herrn Ein Neues Lied». Pour faire transition, l'organiste genevois Lionel Rogg, dont les mérites ne sont plus à vanter, présentera trois chorals de Bach.

Cette première apparition à Lausanne du Grand Choeur universitaire, après quelques concerts donnés à Berne, à Strasbourg (où il a chanté Le Roi David sous la direction de Charles Bruck) et à Genève, est incontestablement un événement d'un haut intérêt, puisque, à côté d'ensembles chevronnés - mais parfois chevrotants, pour ce qui est, bien entendu, des moins bons - nous ne possédons guère de formations chorales mixtes de grande envergure groupant essentiellement des jeunes. En réunissant des étudiants, des anciens étudiants et des personnes rattachées à l'université, de façon à obtenir une certaine stabilité, Michel Corboz, dont on connaît les exigences vis-à-vis de la voix, dispose d'un magnifique instrument, qui le mettra à même, espérons-le, de réaliser les grands desseins auxquels le destine son immense talent.

Renonçant à monter l'intégrale des six motets de Bach, ce qui aurait démesurément allongé la soirée, les choristes de l'université nous invitent à nous plonger dans la splendeur de la vocalité polyphonique de quatre des plus beaux moments de ce recueil. Pourquoi ce choix? «Parce que, disent-ils, les motets comptent parmi les plus belles créations de Bach. Son génie s'y manifeste dans l'art avec lequel il fait dialoguer deux choeurs, qui tantôt se répondent, tantôt se fondent en une merveilleuse polyphonie. L'écriture en est très dense, et cependant les éléments constitutifs sont simples; et c'est pour mieux faire ressortir cette transparence, cette pureté mélodique que notre chef Michel Corboz a choisi d'interpréter ces motets a capella, sans le secours d'instruments. Cela, d'ailleurs, évite tout déséquilibre entre les voix et l'orchestre , déséquilibre que l'acoustique de la Cathédrale risquerait

d'amplifier.»

Forkel, premier biographe de J.-S. Bach, affirmait que les motets pour double choeur du Cantor «dépassent tout ce qu'on pourrait imaginer comme magnificence, richesse harmonique et mélodique, vivacité et esprit». C'est pourquoi nous ne tenterons pas de décrire ces pages, à l'écoute desquelles nous préférons convier les mélomanes lausannois, mercredi prochain.

P. H. [...]"

cité de la page 7 de la Gazette de Lausanne du 21 mai 1966, un article signé «P.H.», rendu accessible grâce à l'admirable banque de données du site «www.letempsarchives.ch», qui permet de consulter en ligne les collections numérisées du Journal de Genève, de la Gazette de Lausanne et du Nouveau Quotidien, une générosité à souligner, tout étant sur la toile en accès libre!

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René Gagnaux
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3 janvier 2018
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