Le texte suivant est cité du Journal de Genève, mardi 2 octobre 1984, page 23, un hommage signé R.d'I.

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Une véritable tradition

Franz Walter n'est plus. Avec lui s'en va non seulement un homme charmant mais une véritable tradition. Il me souvient de l'avoir journellement côtoyé au Conservatoire de Musique, où il enseignait. Cheveux au vent, il arpentait les couloirs de cette auguste maison, sourire aux lèvres et toujours un bon mot pour ceux et celles qu'il rencontrait. Oui, des bons mots, il en avait à revendre. A preuve ses spectacles de sketches imaginés avec son complice Guy Bovet, et ses fameuses revues du Conservatoire qui passaient à la moulinette les travers ou les qualités des professeurs et de leurs élèves.

Enfin, Franz Walter était un confrère extrêmement apprécié de ses pairs. Toujours prêt à rendre service, il ne comptait pas son temps pour se rendre utile.

Eh oui, je le vois encore, vision fugitive, il y a de cela presque un demi-siècle... sur le perron de la «Maison de Neuve», entouré d'un essaim de jolies filles, passion du concert de la veille. Je le vois aussi à la radio, entre deux interviews, imitant tel ou tel artiste qu'il cernait avec humour, mais sans complaisance, au cours de ses «Propos de l'entr'acte».

Franz Walter s'en est allé. Mais avant de partir, et jusqu'à son dernier souffle, il aura transmis à son entourage ce qu'il avait tout au fond de lui, une inextinguible passion pour la musique. Que son épouse, sa famille et ses amis soient assurés de notre très profonde sympathie.

R.d'I. [...]"

À souligner: ces documents historiques sont rendus accessibles grâce à l'admirable banque de données du quotidien Le Temps permettant de rechercher dans les archives de la Gazette de Lausanne et du Journal de Genève, et ceci sur les 200 ans passés!!