La désalpe

La désalpe

Photo Frido
Albin Salamin

Un grand honneur de posséder la reine d'alpage et de pouvoir conduire le troupeau vers le village. Ici le dernier effort avant l'arrivée à St-Luc et la fête pour un beau week-end de septembre. Sur la photo, M. Alfred Pont.

© Photo publiée avec l'accord de Jean-Blaise Pont, photographe à Sierre

© Collection particulière de A. et R. Berthod

Un document plus ancien sur ce même chemin:

A propos de la désalpe par Henriette Gillioz-Salamin:

Lors de la désalpe (mi-septembre) descendaient en tête les "Reines d'Alpage", soit la reine à corne et la reine à lait. Elles arrivaient au village accompagnées des employés de l'alpage ( les pâtres, le fromager, les vachers, et les aides ). Les décorations qui étaient installées sur la tête des vaches s'appelaient des "charlettes" (patois).

Cette photo a été prise au lieu dit "La Croix de la Mission" juste avant de passer sous le funiculaire actuel. La première personne est un fils à Léonce Pont de St.-Luc ( la famille avait le chalet au Prilet, le seul et toujours existant). L'homme qui porte sur son épaule un ustensile ( le fringio en patois) qui servait à tourner le lait pour faire le fromage, il était fleuri pour l'occasion.

C'est le Maître fromager qui accompagne le Reine à lait, içi Robert Daillard de Salquenen . A ses côtés Théophile Zufferey le vacher. Tout derrière il y a un jeune homme qui porte un "bredson" c'est une veste appartenant aux armaillis de Gruyère, c'était probablement " le mayo".

Le rôle du "mayo" était d'aider à garder les vaches, de peser le lait et d'inscrire dans le carnet des propriétaires et donner un coup de main où c'était nécessaire.

Anecdotes rapportées par René Salamin (mon frère). Notre père Marcel Salamin a fait partie du Comité de l'Alpage de Rouaz pendant 25 ans ou plus. Le Comité se composait de Robert Pont de Muraz, René Antille de Chippis, Michel Zufferey de Chippis et notre papa...peut-être un 5ème. Ils étaient chargés, entre autre, d'engager le personnel pour la saison. Quand ils pouvaient engager R. Dalliard et Théophile Zufferey, la saison était assurée. Théophile Zufferey dit le chiqueur avait un don, il était souvent appelé pour soigner et aider les vaches au vêlage, dans la vallée et à Sierre.

Un drame s'est produit à l'Alpage de Rouaz en 1967. Le Maître Fromager Dalliard a fait un malaise cardiaque et malheureusement, il est décédé. M. Dalliard était un homme de confiance et un excellent fromager. De plus, notre père et lui étaient devenus de grand copain, sa disparition l'a beaucoup attristé. Tout ceci fait dire à mon frère René qui a alpé avec eux " deux vrais papas". c'est tout dire...."

A lire également l'excellent article de Sylvie Bazzanella:

La vie rurale dans les hautes vallées alpestres

Vous devez être connecté/-e pour ajouter un commentaire