Le 1er avril 1990, Yvette Jaggi, première femme syndique de Lausanne, est invitée à tirer un bilan de son action à la tête de la ville de Lausanne après trois mois d'activité.

Les femmes vaudoises ont beau avoir obtenu le droit de vote et d'éligibilité depuis 1959, quelque chose dans les questions posées par les deux journalistes masculins rappelle que la situation est inhabituelle. A quel homme politique demanderait-on si le travail est sa religion ? Lui parlerait-on de son caractère « rugueux » et de ses réparties « acides » ? Lui couperait-on la parole au point qu'il doive, pour reprendre la parole, user de vigoureux « Vous permettez ! ». La réponse vaudoise à ces questions pourrait être "peut-être ben que oui, peut-être ben que plutôt non…".

Les transports publics (la prolongation du métro), le trafic au centre ville, les tensions ville-canton, les problèmes de logement et les choix en matière de politique culturelle: les préoccupations d'Yvette Jaggi pour la ville de Lausanne sont encore totalement actuelles plus de 30 ans après.

(Source photo: TSR 1990)

Journaliste: André Beaud

Journaliste: Daniel Favre