Août 1964 : Jean Villard, dit Gilles, récite son poème « Miracle à Saint-Saphorin », en hommage au village où il finira ses jours en 1982. Un poème bon enfant qui met en scène Saint Saphorin lui-même, revenant de la pêche et débarquant à la pinte du village, sous l'oeil ébahi du syndic et des vignerons.

Mais comme toujours, derrière la poésie viticole de Gilles pointe la satire et l'ironie. On moque alors gentiment la statue du major Davel, les petits problèmes de ce petit pays, mais on appelle aussi à défendre le Lavaux en résistant « à ces affairistes rêvant d'y créer pour touristes un pittoresque frelaté. » Préfiguration des initiatives de Franz Weber?

Le poème se termine évidemment avec trois de blanc.