Le cabaret de la Belle Epoque était l'endroit rêvé pour une soirée mêlant electro, drag-queens et de très pudiques strip-teases.

De mémoire d'habitué, on n'avait jamais vu autant de monde entre le bar et la scène de la Belle Epoque. Patrick Formica, l'éphémère patron du célèbre cabaret de la rue de Bourg, en avait presque la larme à l'œil samedi. Plusieurs centaines de personnes ont fait de cette ultime soirée l'événement lausannois de ce week-end. Pour tout dire: «The place to be.»

Après avoir été l'un des piliers de la vie nocturne lausannoise, le bar à champagne ferme ses portes, victime d'une époque peu tolérante avec les permis L, le sésame des danseuses et effeuilleuses de l'Est.

Au cours de sa longue carrière, le cabaret de la rue de Bourg a su s'imposer dans les années 1980 comme l'un des rendez-vous incontournables des fins de nuits de la capitale vaudoise.

Mais plutôt que de pleurer sur son sort, le patron a eu l'excellente idée, pour tirer un trait sur son cabaret, de s'associer au trio de la Grande Zaza, qui organise une fois l'an une soirée déjantée dans un lieu improbable. La Belle Epoque était l'endroit rêvé pour une veillée funèbre burlesque, mêlant electro, drag-queens, de très pudiques strip-teases et l'incontournable Greta Gratos. Au final, un enterrement de toute première classe.

Par DANIEL ABIMI le 27.04.2009 à 00:06