Repérage
Défilé militaire à Genève en 1943 - Le Général

Défilé militaire à Genève en 1943 - Le Général

28 février 1943
Robert Collet
Aurélien Matti

Tiré d'une série de 4 photos, ce cliché représente le général Guisan fier sur sa monture penant un défilé militaire en pleine ville de Genève pendant la seconde gruerre mondiale.

Si l'auteur de ces photos indique le dimanche 28 février 1943, tout porte à croire qu'il s'agisse en réalité du jeudi 25 février 1943. En effet, à la page 5 du compte rendu de l'administration municipale de la ville de Genève pendant l'année 1943 on lit :

"Le Conseil administratif a pris la même décision que le Conseil d'Etat en ce qui concerne la fermeture des services de la Ville, le jeudi 25 février, jusqu'à 16 heures, pendant le défilé des troupes devant le Général Guisan."

Plus bas (en page 8), on lit (toujours avec la mention du 25 février) :

"Défilé de troupes, en présence du Général GUISAN et des autorités genevoises, à 13 h. 30, sur la place Neuve. Réception du Général, le soir, à La Grange."

Pourquoi alors la mention du 28 février au lieu du 25? Est-ce une simple erreur due au délai entre la prise de la photo et son développement ou à l'élaboration de l'album?

Ce n'est pas le premier défilé militaire à Genève depuis le début de la guerre puisqu'on lit :

"24 avril. - Réception par les autorités genevoises, dans les salons de l'hôtel de la Paix, de M. le colonel PETITPIERRE, commandant de la l r e Division, de passage à Genève pour assister au défilé du régiment d'infanterie 3."

à la page 7 du compte rendu de l'administration municipale de la ville de Genève pendant l'année 1942.

Voir aussi:

- Un tank

Défilé militaire Genève 1943 - Un tank
- Un porte-drapeau

Défilé militaire Genève 28.02.1943 - Un porte-drapeau
- Les cyclistes et les soldats du train en arrière-plan

Défilé militaire Genève 28.02.1943 - Cyclistes
- Le général Guisan devant la statut du général Dufour


Image tirée de "Le général et son cheval : figures du pouvoir militaire en démocratie, à l'exemple de la Suisse" de Philippe Kaenel et François Vallotton : http://crcv.revues.org/114

- Journal de Genève n°43, vendredi 26 février 1943, page 3 www.letempsarchives.ch

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  • Aurélien Matti

    Choses promises, choses dues, les 70 ans de ce cliché et des trois autres... quoi que.

  • Claude Zurcher

    Le Journal de Genève relate ce défilé du 25 février 1943. « Du rond-point de Plainpalais jusqu’à Rive, une foule immense occupait les trottoirs ; à toutes les fenêtres, aux balcons, aux terrasses et jusque sur les toits, des groupes nombreux se pressaient (…) A 13h25, les fanfares, placées à la place Neuve, jouent « Au drapeau ! » et comme une vague venue de la rue du Conseil-Général où sont massées les classes de nos écoles qui agitent de petits drapeaux, une immense acclamation se propage. Précédé de son porte-fanion, escorté de sa garde, c’est le général Guisan… » la suite à lire sur http://www.letempsarchives.ch/

  • Sylvie Bazzanella

    Ne serait-ce pas plutôt la rue de Carouge ou le Bd des Philosophes ?

  • Aurélien Matti

    Actuellement, le bâtiment à gauche est toujours là et le tram actuel passerait à gauche du photographe. Au fond (photo du Général), on voit les immeubles de l'autre côté de la plaine de Plainpalais

  • Aurélien Matti

    Par rappot à la photo du porte-drapeau qui pointe sur l'immeuble qui accueille actuellement une célèbe enseigne de restauration rapide, les autres ont été prises un quart ou un huitième de tour à gauche (anti-horaire).

  • Sylvie Bazzanella

    L'immeuble situé sur la gauche des 3 photos citées par M. Curtet, serait donc celui où se trouve l'enseigne du café du Rond-Point ?

  • Mauro Bernardi

    Il s'agit en tout cas bien du Rond-Point de Plainpalais. Le photographe étant posté approximativement au débouché de Bd des Philosophes, l'immeuble à gauche masque de par son angle le petit bâtiment bas donnant sur l'avenue Henry-Dunant. On distingue aussi très nettement derrière le panneau de signalisation de la 1ere photo, la tourelle du petit édicule que les genevois surnommaient «la mosquée», et qui jusqu'à sa démolition en 1953, servait à la fois de local d’entreposage et de…WC public.

  • Sylvie Bazzanella

    Cette fois, j'y suis ! Merci Mauro pour cet éclaircissement bienvenu.

  • Albin Salamin

    Mais pourquoi un défilé militaire en pleine guerre? Un démonstration pour les civils, pour les ennemis? J'ai beaucoup de peine à comprendre.

  • Sylvie Bazzanella

    C'est exactement ça, Albin. Gazette de Lausanne du 26 février 1943 : "... il est bon que le peuple ait l'occasion de se rendre compte des progrès incessants accomplis par l'instruction de notre armée et par l'armement. D'ailleurs si cent mille personnes enthousiastes et reconnaissantes se sont massées sur le parcours du défilé, quelques éléments louches du pays ou de l'étranger, avaient eux aussi sans doute pris leur part du spectacle. A leur intention, il est spécialement indiqué de mettre en pratique la théorie de Lyautey :" Montrer sa force pour n'avoir pas à s'en servir."

  • Albin Salamin

    Je comprends maintenant le but de ces défilés, merci Brigitte et Sylvie. Juste entre nous, les troupes avec les vélos, ça ne doit pas faire peur à grand monde ;-)

  • Martine Desarzens

    Cher Aurélien bonsoir. Félicitations pour ce prix! Recevez mes cordiales salutations. Martine Desarzens

  • Anne-Marie Martin-Zürcher

    Un seul mot: BRAVO .... Anne-Marie

  • Claire Bärtschi-Flohr

    Toutes mes félicitations pour votre prix ! J'ai vécu cette époque, j'avais quatre ans et quand nous passions en tram sur la place Neuve, on m'a raconté souvent que je faisais rire tous les passagers en montrant la statue du général Dufour et en criant "Regarde, maman, le général Guisan !" Il était omniprésent dans le crâne de ses concitoyens. Beaucoup étaient persuadés, comme ma grand-mère, que c'était grâce à lui que les Allemands n'envahissaient pas la Suisse !!!!

  • Pierre-Marie Epiney

    Magnifique document! Félicitations pour avoir gagné le premier prix.

  • Aurélien Matti

    Merci beaucoup. Profitez bien de ce fonds Collet, tellement riche.

  • Michel Savioz

    Bravo à vous Aurélien pour ce prix 2014. Michel

  • Sylvie Bazzanella

    Votre travail et implication pour ce Fonds Robert Collet valent grandement ce Prix Notre Histoire 2014. Bravo Aurélien ! Sylvie