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Wolfgang Amadeus MOZART, Divertimento No 6 en sol majeur, KV 188 (240b), Orchestre de l'Opéra de Vienne, Edmond APPIA, enregistré entre 1958 et 1960

1960
Discophile Club de France
René Gagnaux

Le Divertimento No 6, KV 188, fut composé pour «2 Flöten, 2 und 3 Trompeten in C, 2 und 3 Trompeten in D, 4 Pauken (in C, G, D, A)»: aussi bien les circonstances que la date de sa composition sont controversées. Ses six mouvements correspondent certes bien à un concept de divertimento, ce nom "Divertimento" fut toutefois ajouté par l'éditeur Johann Anton André à l'autographe de la partition, n'est donc pas de Mozart. L'instrumentation avec flûtes, trompettes naturelles de différentes tonalités et timbales est unique et très particulière: elle n'apparaît que dans les KV 186 et 188, nulle part ailleurs dans l'oeuvre de Mozart. La combinaison de flûtes et de trompettes naturelles ressemble à un cor d'harmonie , et semble avoir été déterminée par une circonstance particulière qui est restée inconnue.

Pour quelle occasion et/ou sur quelle commande Mozart a-t-il composé ce divertimento pour instruments à vent? Ceci a été l'objet de nombreuses recherches et hypothèses. L'oeuvre n'est en effet pas mentionnée dans les documents de l'époque, à moins que la remarque de Leopold Mozart à son fils à Augsbourg (lettre du 9 octobre 1777) «Es ist noch eine ganze Musikspart für die blasenden Hofinstrumenten da» [1] concerne cette oeuvre?

Certains pensent qu'il s'agit d'une série d'«Entrées» pour la table du «patron» de Mozart, le prince-archevèque Colloredo. D'autres - par exemple Alfred Einstein - pensent que c'est une «Suite» composée à l'occasion de quelque fête de l'École salzbourgeoise de cavalerie, vu le caractère martial conféré par l'importance des trompettes.

"[...] Wohl aus der allgemeinen und eher beiläufigen Bemerkung Franz Xaver Niemetscheks, es handle sich um "Parthien für blasende Instrumente zu Tafel- und Nachtmusiken" [2], haben Jahn und Köchel geschlossen, daß die Sextette "zur Tafelmusik oder zu ähnlichen Zwecken" geschrieben seien. Dieser Gedanke wurde dann in der Mozart-Literatur von Autor zu Autor weitergereicht und phantasievoll ausgeschmückt. Theodore de Wyzewa und Georges de Saint-Foix, die die Bläsersextette "Divertissements en cassation, ou musique de table" nennen, komplettierten den Gedanken dahin, daß Mozart die Stücke für die Mahlzeiten des Salzburger Erzbischofs im Schloß Mirabell geschrieben habe. Sie leiteten ihre Vermutung davon ab, daß Michael Haydn um dieselbe Zeit solche Divertimenti komponiert habe. Quellenmäßig belegten sie diese Vermutung jedoch nicht [3].

[...]

Einstein [4] betrachtete die Bläserdivertimenti als "Gartenmusik", deren Klang Mozart sich später im Don Giovanni und in Cost fan tutte erinnert habe. Paumgartner [5] und Einstein [6] nehmen für das Divertimento in C KV 188 (240b) und sein gleichbesetztes Seitenstück (KV 187/ 1591 = KV6 : Anh. C 17.12), dessen zehn Sätze von Joseph Starzer und Christoph Willibald Gluck stammen, eine kavalleristische Aufgabe in Anspruch, etwa ein Roßballett in der Felsenreitschule am Mönchsberg in Salzburg, wobei man über eine bloße Funktion als Begleitmusik hinaus bei der einfachen Struktur der Stücke sich vorstellen könnte, daß die Reiter selbst die Partien bliesen.[...]" [9]

En ce qui concerne la datation de l'oeuvre, Köchel - dans son premier répertoire - indique 1773, en remarquant toutefois "zeitunsicher". Einstein - dans le répertoire Köchel 3a - situe la composition au début 1776, d'après une remarque de Gustav Nottebohms et probablement influencé par Wyzewa/St. Foix, qui la plaçaient entre le début de 1776 et l'été de 1777. Wolfgang Plath - dans son analyse du manuscrit de Mozart - exclut toutefois cette datation 1776: il la situe vers le milieu de l'an 1773 [7].

Une remarque intéressante sur l'origine de l'oeuvre: "[...] Das vermutlich ungefähr gleichzeitig entstandene Seitenstück zu diesem Divertimento, die zehn Stücke für zwei Flöten, fünf Clarinen und vier Pauken KV 187 (159e = KV6 : Anh. C 17.12), hat Ernst Fritz Schmid [8] als Bearbeitungen nach Sätzen von Joseph Starzer und Christoph Willibald Gluck erkannt. Es sind dies meist Teile aus Opern, wie damals üblich "auf Harmonie gesetzt", d. h. den Gegebenheiten der Blasinstrumente und ihrer Besetzung angepaßt, teilweise auch verkürzt und transponiert. Es ist nun nicht ausgeschlossen, daß auch das Divertimento KV 188 eine solche Bearbeitung von Mozart darstellt. [...]"

[1] Mozart, Briefe und Aufzeichnungen. Gesamtausgabe, herausgegeben von der Internationalen Stiftung Mozarteum Salzburg, gesammelt von Wilhelm A. Bauer und Otto Erich Deutsch (4 Textbande = Bauer-Deutsch I-IV, Kassel etc. 1962/63), auf Grund deren Vorarbeiten erläutert von Joseph Heinz Eibl (2 Kommentarbande = Eibl V und VI, Kassel etc. 1971). Register, zusammengestellt von Joseph Heinz Eibl ( = Eibl VII, Kassel etc. 1975); Band II, Nr 346. page 42, ligne 33f

[2] Franz Niemetschek, Leben des K .K . Kapellmeisters Wolfgang Gottlieb Mozart. Neuausgabe von Emst Rychnovsky, Prag 1908, page 77

[3] Jean et Brigitte Massin, Wolfgang Amadeus Mozart. Biographie. Histoire de l'œuvre, Paris 1959, page 778, übernehmen zum Teil die Ausführungen von WSF, versteigen sich aber in bezug auf die Sextette zur Behauptung, sie seien "destinés aux galanteries du prince-archevêque en sa féodale garçonnière du palais Mirabell".

[4] Alfred Einstein, Mozart - Sein Charakter, sein Werk. Stockholm 1947. page 278.

[5] Bernhard Paumgartner, Mozart. Zürich und Freiburg i. Br. 1967, page 184

[6] Alfred Einstein. Mozart, a a.O., page 279

[7] Wolfgang Plath, Beiträge zur Mozart-Autographie II. Schriftchronologie 1770-1780, in: Mozart-Jahrbuch 1976/77. Salzburg 1978, page 167.

[8] E. F Schmid. Gluck-Starzer-Mozart, in: Zeitschrift für Musik 104 (1937), S. 1198.

[9] Source des références et citations ci-dessus: Wolfgang Amadeus Mozart, Serie VII, Ensemblemusik für größere Solobesetzungen, Werkgruppe 17: Divertimenti und Serenaden für Blasinstrumente - Band 1, vorgelegt von Franz Giegling. Internationale Stiftung Mozarteum. Online Publications 2006

La société «Discophile Club de France» - 13, rue Monsieur le Prince Paris 6e - produisait et vendait des équipements haute-fidélité: ce disque fut probablement destiné à être offert à leurs clients et/ou à leurs membres. Cette société n'est pas à confondre avec les «Discophiles Français», qui est une toute autre maison de disques, avec un important catalogue!

Ce disque étant paru hors commerce, la seule donnée fiable qu'on peut trouver sur la toile est qu'il fait partie des enregistrements effectués par André Charlin - un grand merci à Benoit du Quartier des archives pour m'avoir signalé cette excellente page! Et comme André Charlin a commencé d'enregistrer en stéréophonie en 1958, ceci permet de situer cet enregistrement entre 1958 et 1960.

Pour l'orchestre - nommé simplement «Orchestre de l'Opéra de Vienne» sur ce disque - il est fort possible qu'il s'agisse du «Wiener Staatsopernorchester», mais il pourrait aussi s'agir de l'orchestre de l'Opéra populaire de Vienne - le «Volksoper» - second plus important opéra viennois. L'Opéra d'État ayant été détruit pendant la Seconde Guerre Mondiale, sa troupe et son orchestre avaient été "relogés" dans les bâtiments de l'Opéra Populaire, qui servait donc de salle de concert aux deux orchestres, d'où une certaine confusion dans le nom de l'orchestre, peut-être aussi voulue pour des raisons contractuelles... Ce n'est qu'en 1955 que fut terminée la reconstruction du bâtiment de l'Opéra d'État, son orchestre eut ainsi à nouveau sa propre salle de concert. Et ce n'est qu'à partir de la fin des années 1950 qu'une nette distinction fut faite entre les noms des deux orchestres.

Ce disque hors commerce est paru en édition limitée, de 3'000 exemplaires, mon exemplaire porte le numéro 1225. Sur sa première face est l'Ouverture et la Suite de danses de Jean-Baptiste Lully, sur l'autre face le Divertimento KV 188 de Wolgang Amadeus Mozart et le Divertimento «Feld-Parthie St.Antonius» Hob II:46 de Joseph Haydn.

L' enregistrement que vous écoutez...

Wolfgang Amadeus Mozart, Divertimento Nr. 6, C-Dur, KV 188 (240b), Orchestre de l'Opéra de Vienne, Edmond Appia, enregistré entre 1958 et 1960

1. Andante..................................02:52 (-> 02:52)

2. Allegro....................................01:35 (-> 04:27)

3. Menuetto................................01:24 (-> 05:51)

4. Andante..................................01:22 (-> 07:13)

5. Menuetto................................01:04 (-> 08:17)

6. Poco presto (Gavotte).........00:50 (-> 09:07)

Provenance: «Discophile Club de France» D.C.F. 1 LPL 1193 2Y 380

Extrait du verso de la pochette du disque D.C.F. 1

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René Gagnaux
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18 septembre 2017
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