Repérage
Les premiers coups de baguette; la quête de l'excellence

Les premiers coups de baguette; la quête de l'excellence

26 novembre 1940
ASl lausanne DR reproduction interdite
Martine Desarzens

Après avoir connu de grands problèmes de santé, Victor Desarzens après une longue convalescence et encore très affaibli, il reprend ses activités de musicien.

Voir aussi ;http://www.notrehistoire.ch/photo/view/41862/?msg=photoUpdateSuccess

Il se sent irrésistiblement attiré par la direction d'orcheste. Formé sur le tas et à la liberté par José Porta.

Edouard Moser, chef des émissions musicales va trouver Marcel Besançon directeur de Radio-Lausanne pour lui proposer la création d'un "Orchestre de Chambre de Radio-Lausanne". Besançon s'inquiète; le chef ? "Nous en avons un excellent sous la main; il s'appelle Victor Desarzens."....

Antonin Scherrer biographe de Victor Desarzens écrit à ce propos...."Un garçon qui doit se dire à ce moment-là qu'il a eu raison de sauter dans le vide, comme l'aurait sans doute encouragé à le faire José Porta, pour demeurer fidèle à son ambition intérieure"...

puis:

Invité par les frères Desarzens à introduire le concert du 26 novembre 1940 du
Quatuor Romand, donnéà à son domicile de Lutry, l'Académicien marseillais Edmond Jaloux, qui suit avec beaucoup d'attention la carrière des deux vaudois, fixe avec finesse et netteté le contexte.

"..." Ils ont eu raison de tenter cette entreprise toujours si hardie. Ils ont eu raison, parce que la musique de chambre est peut-être plus utile aujourd'hui-comme la poésie lyrique- qu'elle l'a été en aucun temps. Nous vivons dans l'angoisse et dans le deuil les longues heures d'une veillée à demi funèbre. Nous assistons à quelque chose de tragique qui est peut-être le crépuscule de l'Europe. D'une part, nous avons besoin d'un élément spirituel qui nous réconforte et qui nous mette en rapport avec ces génies familiers et généreux qui sont notre seul appuis dans nos chagrins et nos inquiétudes, et, d'autre part, il faut penser que la dernière conquête, la dernière beauté, la dernière perfection de cette civilisation européenne qui va peut-être passer à d'autres races, à d'autres continents, le flambeau de sa civilisation, c'est bien la musique.

Ainsi commence pour Victor Desarzens la grande quête incessante de l'excellence pour le futur Orchestre de Chambre de Lausanne.

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