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José Porta, violoniste, interprète Paganini

1914
Patrimoine audio des archives de la Ville de Lausanne
Martine Desarzens
  • Caprice numéro XVI en G-bémol de Paganini est ici interprété par José Porta.

Document sonore très rare, je crois que c'est le seul document sonore avec José Porta. C'était un trésor que mon père a gardé toute sa vie, enfants nous l'avons très souvent écouté lorsque mon père posait précieusement ce disque sur son vieux tourne disque qui se remontait, pour le faire écouter à des amis musiciens. Nous l'entendions commenter les difficultés du pizzicato.

Je suis très émue de pouvoir écouter ce caprice de Paganini, ce disque microsillon 78 rpm, sans date, que j'avais déposé avec les archives de mon père à la ville de Lausanne. C'est grâce aux archives de la ville de Lausanne, plus particulièrement Monsieur Gilbert Coutaz, chef des archives de la ville de Lausanne que nous pouvons écouter ce Caprice de Paganini interprété par le célèbre José Pora que, le disque a été restauré par leurs soins, je profite de les remercier.

Si je suis émue, c'est que mon père Victor Desarzens et son frère Georges alors âgés de 19 et 21 ans ont interprété ce Caprice de Paganini lors de l'examen au Conservatoire de Lausanne pour obtenir leur virtuosité de violon ! Virtuosité qu'ils ont obtenu brillamment. Ils étaient les virtuoses du violon et les "chouchous" du Conservatoire !

Ce caprice de Paganini est concentré sur les difficultés techniques extrêmes en plus d'être nouvelles pour l'époque (pizzicato à la main gauche, grands intervalles comme la dixième, utilisation des doubles, triples ou quadruples cordes, superposition de mélodies, etc.). De ce fait, ces caprices ont rebuté maints violonistes du XIXe siècle qui les ont déclarés injouables.

Porta a marqué la carrière des frères Desarzens, jeunes étudiants de violons au conservatoire de Lausanne. Porta s'est réfugié en Suisse en 1914.

Notre père Victor Desarzens a très souvent évoqué sur les ondes de radio Lausanne combien cette rencontre avec Porta aura été déterminante pour ces deux jeunes violonistes lausannois.

Le samedi 30 novembre 1929 paraissait dans "La Feuille d'Avis de Lausanne", aujourd'hui 24Heures, cette critique musicale signée par le journaliste musical Henry Reymond.

Critique très élogieuse du duo appelé "Les frères Desarzens" violonistes élèves de José Porta décédé la veille; ce concert était également donné en hommage à cet immense violoniste leur professeur et mentor.

Ils avaient composé le programme en hommage à ce que José Porta leur avait apporté comme découvertes musicales en autre la musique italienne avec le Concerto en ré mineur de Vivalidi, compositeur encore jamais interprété dans les salles de concert de Suisse !

Victor Desarzens, mon père avait juste 21 ans et mon oncle Georges en avait 22 !

Ecouter José Porta : http://www.notrehistoire.ch/photo/view/48986/

Les frères Desarzens enfants et déjà violonistes: http://www.notrehistoire.ch/photo/view/32871/

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  • Martine Desarzens

    Bonjour Madame Desarzens! J´écris dès Madrid, en Espagne. Je viens de découvrir sur la page "Notre histoire.ch" votre commentaire sur le violiniste Jose Porta et son rapport avec votre famille. J´ai aimé votres paroles et je suis devenu vraiment ému en écoutant Paganini de la main de ce qui était mon oncle..., mieux, l´oncle de ma mère, née elle même à Lausanne en 1930. Elle n´a pas pu connaître Jose Porta, bien que son nom est Josefa (en souvenir de lui) Nous n´avons pas trop de documents de Jose. Je suis très content de vous avoir trouvée aujourd´hui, et je veux vous envoyer mes sincères salutations et meilleurs voeux. Je vous prie de pardonner mon mauvais Français... José Antonio Gijón Porta

  • Martine Desarzens

    J'ai reçu ce message que je partage dans ce document concernant José Port....émouvant!