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J. S. Bach, BWV 1044, F. Caratgé, G. Alès, R. Gerlin, OPParis, V. Desarzens

1 janvier 1957
Disque Le Chant du Monde LDX-SP 1531 (P) 1957
René Gagnaux

Johann Sebastian BACH, Concerto pour flûte, violon et clavecin en la mineur (Triple concerto), BWV 1044, Fernand CARATGÉ, flûte, Goerges ALÈS, violon, Ruggero GERLIN, clavecin, Orchestre Philarmonique de Paris, Victor DESARZENS, Le Chant du Monde LDX-SP 1531 (P) 1957

Pour quelques détails sur cette oeuvre, voir au bas de cette fiche.

L'enregistrement que je vous présente ici est paru sur la deuxième face du disque Le Chant du Monde LDX-SP 1531 (P) 1957. Sur la première face est le BWV 1067 que vous pouvez écouter sur la page suivante: http://www.notrehistoire.ch/group/victor-desarzens/audio/1117/.

Les soliste sont Fernand CARATGÉ, flûte, Georges ALÈS, violon (violoniste de l'Orchestre Lamoureux, dans les années 1950 premier violon du Quintette instrumental français, dont Fernand Caratgé faisait également partie) et Ruggero GERLIN, clavecin (voir ma page http://www.renegagnaux.ch/494854/494875.html pour quelques détails sur Ruggero Gerlin). Il sont accompagnés par l'Orchestre Philarmonique de Paris sous la direction de Victor DESARZENS.

Pour quelques détails sur cet Orchestre Philarmonique de Paris, ainsi que sur le disque, voir la fiche du BWV 1067 sous le lien indiqué un peu plus haut.

C'est grâce à Benoit - du Quartier des Archives (http://quartier-des-archives.blogspot.ch/) - que je peux vous proposer ici cet enregistrement: Benoit savait que je cherchais ce disque depuis un moment et - le hasard et la chance faisant bien les choses... - il l'a récemment découvert lors d'une des ses "tournées" chez un disquaire en France. Il l'a bien entendu tout-de-suite acheté et m'en a fait cadeau: je l'en remercie très chaleureusement.

L'enregistrement que vous écoutez:

Johann Sebastian Bach, Konzert fuer Flöte, Violine und Cembalo in a-moll (la mineur) (Tripelkonzert), BWV 1044, Fernand Caratgé, flûte, Goerges Alès, violon, Ruggero Gerlin, clavecin, Orchestre Philarmonique de Paris, Victor Desarzens, Le Chant du Monde LDX-SP 1531 (P) 1957 (1. Allegro 09:47, 2. Adagio ma non tanto e dolce 07:05, 3. Tempo di Alla breve 08:00)

Le Chant du Monde LDX-SP 1531 -> WAV -> léger DeClick avec ClickRepair, quelques réparations manuelles -> MP3 256 kbps, le tout effectué par moi-même: l'enregistrement est donc de ce fait libre de droits d'autres personnes ou sociétés, le disque étant paru il y a plus de 50 ans.

L'enregistrement peut être aussi téléchargé sur la page suivante de mon site, en format FLAC (donc comprimé sans pertes):

http://www.renegagnaux.ch/172801/509444.html

Quelques détails sur l'oeuvre elle-même:

On ne sait pas avec certitude quand ce concerto a été composé, la partition autographe n'existant plus.

Une courte description extraite des notes rédigées en 2005 par par Angela Hewitt pour Hyperion:

"[...] Ce Triple Concerto en la mineur, BWV 1044 recourt au même ensemble solo que le Concerto brandebourgeois no 5 (clavier, flûte et violon), dont il diffère pourtant à bien des égards, à commencer par la présence renforcée du clavier (la cadenza du Concerto brandebourgeois exceptée), lequel prime même volontiers, dans les mouvements extrêmes, sur les trois instruments solo. Ceci tient peut-être au fait que ces mouvements étaient à l'origine une oeuvre pour clavier solo: le Prélude et Fugue en la mineur, BWV 894. Il est fascinant de comparer les deux versions pour voir comment Bach transforma sans peine un prélude solo en un imposant mouvement de concerto. Voilà qui nous indique aussi comment concevoir et interpréter nombre de ses pièces solo en termes orchestraux. Triolets, notes pointées et pizzicatos propulsent ce mouvement long vers l'avant.

Le deuxième mouvement est une transcription du mouvement central de la Sonate en trio en ré mineur, BWV 527 pour orgue. Originellement en fa majeur, il est ici mis en musique en ut majeur et est presque dans le style galant du fils de Bach, Carl Philipp Emanuel, même si les chromatismes et les surprenants changements de tonalité trahissent la patte paternelle. Le dialogue ininterrompu entre les trois solistes finit par se poser sur la dominante de la mineur (on retrouve le même type de cadence à la fin du mouvement lent du Concerto en fa mineur). À l'indication de tempo originale, Adagio, Bach ajoute un ma non tanto qu'il faut voir comme une incitation à ne pas le jouer trop lentement.

Le dernier mouvement de la version pour clavecin solo était un moto perpetuo fugué qui permettait simplement au soliste de se faire valoir. Mais l'ajout de l'orchestre et des autres solistes débouche sur une oeuvre surprenante d'impact et de ferveur religieuse. Les tourbillonnants triolets de la partie de clavier sont introduits, interrompus et finalement conclus par un choeur vibrant, écrit dans une mesure alla breve et renouvelé du stile antico (polyphonie de la Renaissance). De bout en bout, chacun, hormis le claviériste, colle au matériau thématique à partir de cette introduction, véritable variation du contour harmonique du sujet fugué. Des explosions d'accords absolument féroces fusent de l'orchestre comme pour condamner les pécheurs. L'apogée survient avec une candenza dévolue au clavier, écrite sur une longue pédale. [...]" extrait des notes rédigées par Angela Hewitt en 2005 pour Hypérion, voir http://www.hyperion-records.co.uk/tw.asp?w=W1713&vw=dc.

La partition peut être téléchargée sur la page suivante de l'IMSLP:

http://imslp.org/wiki/Concerto_for_Flute,_Violin_and_Harpsichord_in_A_minor,_BWV_1044_%28Bach,_Johann_Sebastian%29.

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  • Martine Desarzens

    Cet enregistrement est aussi excellent que l'autre face du disque; en entend chaque instrument, le clavecin est clair, la flûte n'a aucun souffle, alors que l'enregistrement date de 1957....c'est un exploit technique, merci pour ce beau moment de partage...

  • René Gagnaux

    C'est avec un très grand plaisir que je partage ce disque, un partage qui a été rendu possible grâce à ce cher Benoît! La prise de son est en effet absolument splendide! Comme vous l'écrivez chaque instrument est clair, l'orchestre est d'excellente qualité, très bien dirigé. Je pense que votre père a certainement été très satisfait de ce disque! Il est suprenant que ce disque n'a jamais été réédité?! J'ai bien cherché, mais je n'ai pas trouvé traces d'une réédition. Et pourtant c'est vraiment une interprétation absolument superbe!

René Gagnaux
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12 juillet 2012
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